Trois experts américains du FBI, Daniel McDevitt, Tom Williams et Frank Young, se sont déplacés lundi à Alger pour former les gendarmes algériens, selon un communiqué de l'ambassade américaine en Algérie. Un groupe de 24 officiers supérieurs de la Gendarmerie nationale poursuivront jusqu'au 31 octobre en cours un cycle de formation d'une semaine (huit jours) au niveau de l'Ecole de police judiciaire de Zéralda, sur la gestion des grandes affaires, notamment la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité. Cette formation entre dans le cadre du programme d'assistance antiterroriste (ATA), elle comprend des conférences, des discussions et des exercices pratiques sur les procédures d'enquête interinstitutionnelles et intra-institutionnelles, la constitution des groupes de travail ainsi que les compétences de gestion nécessaires pour la résolution des affaires criminelles complexes. Le partenariat algéro-américain dans le cadre du programme ATA a été lancé en 2000. Ces formations ont porté sur la protection des VIP, les mesures de prévention contre les explosions, les enquêtes sur les explosions, un séminaire de sensibilisation sur les équipes de réponse aux crises et les armes de destruction massive, et enfin un échange avec l'Académie de police et la gestion relative à la protection du renseignement. Le programme ATA, qui est géré par le Bureau de la sécurité diplomatique relevant du département d'Etat américain, a été créé en 1983 sur autorisation du Congrès comme une initiative majeure pour lutter contre le terrorisme international. Ce programme a permis de former des dizaines de milliers d'agents de sécurité dans plus de 112 pays. Par ces formations de haut niveau, le corps d'élite de la gendarmerie nationale, sortira aguerrie dans sa lutte contre la criminalité transnationale et formera des contingents complets de troupes d'élite dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la formation des cadres antiterroristes. D'autant que l'Algérie est devenue un interlocuteur incontournable dans la lutte contre le terrorisme dans la région, de l'avis des Américains, qui n'ont pas cessé d'intensifier la coopération dans ce domaine. Contrairement à certains pays occidentaux, les Etats-Unis se sont -depuis les attentats du 11 septembre- rapprochés de l'Algérie, en la considérant comme un allié stratégique dans la lutte contre le terrorisme transnational. Cette coopération a été toutefois perturbée par le projet du président américain sortant George W.Bush, d'installer une base militaire américaine en Afrique (Africom). Face au refus affiché publiquement par l'Algérie et par d'autres pays de la région, les Américains ont mis un bémol à leur enthousiasme.