56ème anniversaire du déclenchement de la Révolution, plus d'un demi-siècle passé depuis cette nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954 où le peuple Algérien a décidé de se débarrasser d'une occupation colonialiste. Que le temps passe vite, Un lieu commun. Mais comment dire autrement quand, devant vous se trouve un fil d'éphémérides long de 56 ans. Quels en sont les événements marquants? Que retenir? Privilégier l'économique? Le politique? Le social ou alors le culturel? Ou bien synthétiser le tout dans un discours qui chante les « hiers » heureux et qui promet des « demains » radieux. Ce n'était pas la solution. Enumérer ce n'est pas faire un bilan, faire un bilan c'est trop fastidieux aussi bien pour celui qui lit que pour celui qui l'écrit. Et puis tout cela ça fait comptable et l'Algérie de 2010 a besoin d'autre chose. Novembre 2010 regarde les années qui l'ont précédé. Il les juge, même. Il fouille dans les moindres détails, dans le moindre de leurs jours si des fois quelque part, dans un recoin oublié par le temps balayeur d'espace, ne se cacherait pas sournoisement le mensonge honte des Nations. Ceci n'est pas un bilan avantageux ou de simple prestige destiné à marquer conventionnellement, ce demi siècle de l'indépendance. Au contraire, il s'agit ici et surtout de « nous définir par rapport à la réalité omniprésente de la Révolution sans laquelle ce demi siècle n'aurait aucun sens, aucun poids sur notre devenir. Parce que le choix primordial étant la Révolution, il importe qu'on aille jusqu'au bout du processus de changement irréversible, homogène, à partir duquel une évolution générale, au rythme sûr, serait possible. Sans doute seront-ils quelques uns à faire une lecture « maligne » de ce texte, mais la réalité étant ce qu'elle est, palpable et incontournable. Quoiqu'il en soit, l'Algérie, pendant ce demi siècle, a fait quand même des structures en tous genre, d'institutions, d'acquis socio-économiques, de conquêtes internationales au triple plan des alliances et affinités agissantes, des amitiés et de la coopération; de réflexes et d'habitudes des intellectuels pas toujours négatifs. L'industrialisation tant décriée par les inconditionnels du capital étranger, a contribué à inculquer le goût du travail collectif organisé. De plus, des maîtres-artisans de l'ancienne société algérienne des grandes villes qui fut victime, comme on l'a déjà dit, de la perte des relais techno-culturels, existe encore, eux ou leurs émules si méritants, en nombre restreint, certes, mais suffisamment pour sortir d'un injuste oubli. Une révolution déclenchée par le peuple algérien qui est l'authentique famille révolutionnaire, déclenchée suite à toutes les méthodes terroristes employées par l'occupant. La misère des algériens comparée à l'aisance des colons pouvait à elle seule creuser ce fossé entre les deux communautés et l'antagonisme grandissant. Faut-il s'étonner que la masse des révoltés, ruraux en majorité, soit la préfiguration de l'A.L.N. qui a pris les armes le 1er Novembre 1954 à 0 heures. Alors que les armes en réalité ne se sont pas tu durant toute la durée d'occupation colonialiste depuis 1830. Les anciens résistants dans les rangs de l'Emir Abdelkader, de Bouamama, de toutes les révolutions qui se sont suivi, ont été purement et simplement déportés à la Nouvelle Calédonie. Le colonialisme Français a tous tenté pour éteindre le flambeau de la résistance sans résultat. Car le peuple algérien est le seul héros de cette résistance et, en 1962, il a dit son mot « Oui à l'indépendance.» Et c'est à la relève de préserver cette indépendance et les principes du 1er Novembre 1954.