Six cent vingt-six officiers de police, dont 227 de l'ordre public, constituent l'essentiel des effectifs de police promus récemment lors d'une cérémonie organisée à l'Ecole d'application de la Sûreté nationale de Soumaâ, en présence du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, et le DGSN, le général-major Abdelghani Hamel. On apprend par ailleurs que les effectifs de la police –actuellement, 180.000 éléments au niveau national- devraient passer d'ici à fin 2011 à 200.000 policiers. C'est là l'objectif que la DGSN veut atteindre pour répondre plus efficacement aux besoins de la sécurité, en regard de la croissance accélérée enregistrée. Pour assurer la couverture sécuritaire adaptée, les hauts responsables du pays sont déterminés donc à renforcer les rangs de la police et assurer par la même occasion une meilleure sécurité au citoyen et à ses biens. Récemment, le DGSN s'est montré intransigeant sur la question sécuritaire lors d'une réunion de travail avec les 48 chefs de sûreté de wilaya. La sécurisation des citoyen de leurs biens passe par l'augmentation de l'effectif de la police et l'amélioration des prestations de service, et enfin une lutte efficace contre le terrorisme et le crime organisé. Deux fléaux qui menacent la tranquillité des citoyens et du pays en général. «Nous travaillons actuellement pour une meilleure sécurité» a déclaré le DGSN citant au passage le cas de la capitale qui est «d'ailleurs, désormais totalement sécurisée». «Rassurez-vous, il n'y aura plus d'attentats à Alger. Nous maîtrisons la situation», a-t-il précisé. Dans ce contexte, il est utile de rappeler qu'un grand réaménagement a été opéré dans les rangs des cadres des sûretés de wilaya par le nouveau patron de la DGSN. En effet, quatre mois seulement après sa nomination à la tête de la DGSN, le général-major Abdelghani Hamel a apporté un grand lifting dans la «maison bleue». Un mouvement qui a emporté huit cadres dans son sillage. «Il n'y aura plus de chef de Sûreté nationale qui a le niveau moyen ou primaire. Désormais, pour occuper ce poste il faut avoir le niveau universitaire. Je veux également rajeunir le corps de police, et bien entendu avoir des cadres qui ont de l'expérience», a déclaré M. Hamel. Le nouveau patron de la DGSN, promu par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, quelques semaines après l'assassinat du Colonel Ali Tounsi dans son bureau le 25 février dernier, a promis également d'autres nouvelles mesures qui seront annoncées «au moment opportun». Le DGSN avait auparavant affirmé, lors d'une de ses sorties, qu'un large mouvement dans le secteur de la police sera opéré dans un futur proche. A travers ce grand changement, le général Abdelghani Hamel tente de donner la chance aux jeunes officiers, en remerciant «les vieux responsables» pour les services rendus. Ce changement permet un apport de sang frais à la police et surtout au nouveau DGSN de s'attaquer aux priorités arrêtées dans son plan d'action, et ce, depuis son installation le 7 juillet dernier. La lutte contre le terrorisme, le crime organisé, la petite criminalité et la délinquance figurent parmi les priorités de M. Hamel. C'est justement une autre orientation dictée dernièrement par le ministre de l'Intérieur, en l'occurrence Ould Kablia aux walis. Ce dernier a affirmé que la Sûreté nationale a «engagé une vaste réflexion» relative à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Le ministre a annoncé que les services de police ont «pris déjà un certain nombre de décisions pour lutter contre toutes les formes de délinquance».