La ruralisation de la ville d'Arzew progresse à pas de géant avec notamment la poussée de nouveaux tissus d'habitations précaires, comme c'est le cas dernièrement des taudis élevés à la hâte au niveau de la cité des 80 logements et appelée communément, "Zabadoune", où des gens empressés ont squatté des parties communes à l'intérieur du périmètre de ladite cité populaire. Les occupants des couches les plus défavorisées construisent leurs taudis à l'aide de matériaux de fortune, venus augmenter le nombre des sites précaires qui gangrènent les quartiers de la ville pétrolière. Encouragés par le laisser-aller des autorités, ces personnes s'adonnent à ce genre d'habitat qui prend des proportions alarmantes, où le nombre de ces occupants pourrait frôler, dans un proche avenir, le nombre de ménages notoirement recensés. Rappelons que plusieurs emplacements ont proliféré à Arzew durant la décennie noire, à l'exemple du Camp italien sis à cap Carbon peuplé à nos jours par des dizaines de familles en détresse qui endurent des conséquences graves, vu la construction des toits en amiante. La cité Emir Aek abrite également un autre site digne des «ghettos » sud africains, occupé par plusieurs âmes dans des conditions inhumaines sans eau, ni électricité, ni sanitaires. N'omettons pas, pour la circontance, le campement de la cité Khalifat Ben Mahmoud, le bidonville de hai « Gourine », les taudis du Parc vert, les caves squattées au niveau de toutes les cités où l'on recenserait plus de 5.000 personnes exposées aux pires maladies et à l'indigence qui font des ravages. C'est dire l'ampleur de la catastrophe héritée par le nouveau chef de daïra qui aura certainement du pain sur la planche pour éradiquer ces foyers. Mais de quelle manière ???