15 familles, résidant dans une habitation collective menaçant ruine située au 22 rue Amari Mohamed dans le quartier Oussama, interpellent les autorités compétentes à mettre un terme à leur cauchemar qui dure depuis 40 ans, comme elles l'affirment.Selon les chefs de ces familles, la crainte de périr sous les décombres de cet immeuble, dont la vétusté est très avancée, est toujours présente. La quasi-totalité des occupants sont ainsi à la merci d'un éventuel effondrement, puisque ce haouche est complètement délabré. Ils disent avoir frappé à toutes les portes des instances compétentes, mais aucune d'entre elles n'a daigné répondre à leurs doléances. Ainsi, nous nous sommes rendus sur les lieux et, là, nous avons été choqués par l'amplitude des fissures qui sillonnent les plafonds. Ce qui permet à l'eau des pluies de s'infiltrer dans les chambres. Les familles occupantes des lieux affirment que, souvent, elles passent des nuits entières à évacuer les eaux qui inondent leurs habitations. Le dénommé B.B, père d'une famille composée de 13 membres, déclarera : «C'est une vraie misère et un vrai danger que nous endurons, ma famille et moi, et ce, depuis près de 40 ans. Cette construction est vétuste et les plafonds sont complètement fissurés. Sans aération, l'humidité nous étouffe et nous expose à des maladies. D'ailleurs, moi-même, je suis cardiaque. Mon épouse a contracté l'asthme et mes enfants souffrent de maladies allergiques. Pis encore, les rats et les insectes font également partie de notre famille». Un autre habitant de ce haouche, B.M, témoignera à son tour :«Je suis âgé de plus de 43 ans et je continue de vivre, ainsi que ma petite famille, avec mes parents. Nous partageons, tous, un même espace qui est, d'ailleurs, trop exigu pour un tel nombre de personnes. Nous courons un vrai risque en continuant de vivre dans ces conditions inhumaines. Pendant l'hiver, c'est le cauchemar, nous passons des journées et, souvent, des nuits à évacuer les eaux pluviales qui s'infiltrent chez nous. Au nom de tous les membres de ma famille, je lance un appel d'urgence pour nous sauver d'une mort certaine si le haouche venait à s'écrouler. La détérioration de cette habitation précaire devient alarmante et expose la vie de tous les occupants au danger. Sincèrement, nous sommes fatigués d'espérer toujours un logement décent depuis toutes ces années, et aucune lueur d'espoir n'est venue encourager notre attente». Il y a lieu de souligner que les habitants du haouche affirment qu'ils possèdent des attestations de constat technique qui leur ont été délivrées par l'OPGI de Maraval.