A Hamadia, une grande municipalité et chef-lieu de daïra, le voyageur des transports collectifs n'est pas prêt d'être considéré comme client. Ceci est pour transmettre à qui de droit les cris de détresse de centaines de passagers quotidiennement maltraités par les transporteurs des J9 qui continuent de survivre au grand désarroi des usagers inconditionnels et souvent résignés que sont les élèves, les étudiants, les fonctionnaires et autres citoyens des deux sexes et de tous les âges qui sont obligés de risquer leurs vies dans ces vieux et insalubres «tombereaux». Ainsi, le voyageur se déplaçant sur ce dangereux axe qu'est la RN 40 par le biais de moyens de locomotion qui ont fait leur temps, souffrant de mille et une incommodités, s'en remet à la providence, espérant qu'un jour peut-être, on finira par lui prêter attention et sollicitude. Ce qui est loin d'être le cas actuellement. Quant à la station des transports collectifs, située à la sortie de Hamadia vers Mahdia, cette aire de transport, supposée accueillir le voyageur, végète dans la déliquescence. Parsemée de trous béants, non bitumée, exiguë et fort inconfortable, cette station n'est pas un modèle du genre avec sa boue sale qui vous colle au pied comme du caoutchouc brûlé, ses grandes et innombrables flaques d'eau stagnante qui perturbent les mouvements et les déplacements de tous et notamment ceux des femmes, des jeunes enfants et autres personnes âgées. Son décor repoussant donne l'impression d'atterrir dans une vieille décharge de déchets ménagers. Les autorités locales se doivent d'aller y jeter un coup d'œil, histoire de constater de visu son état. En tous les cas, cette station requiert une sérieuse prise en charge pour la restaurer dans l'urgence et il en est de même pour le renouvellement des vieux tacots qui la desservent. Hamadia mérite bien une station digne de ses voyageurs.