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Dans une adaptation de Hammouni et une scénographie de Yahia Benamar « Topaze » de Marcel Pagnol, nouvelle production du Théâtre Régional de Sidi Bel-Abbès
Dans le cadre de son programme de production en cours, le Théâtre Régional de Sidi Bel-Abbès envisage de lancer bientôt la création d'une nouvelle pièce théâtrale. Selon son directeur, Assous Ahcène, il s'agit de la pièce « Topaze » de Marcel Pagnol dans une adaptation de Hammoumi Ahmed et une scénographie et mise en scène du jeune dramaturge algérien établi en Allemagne Yahia Benamar. En revisitant cette fable allégorique de ce « remarquable peintre de caractères » qu'est l'écrivain français Marcel Pagnol, et dans le même sillage, ouvrir ses portes à de nouvelles expériences scénographiques, le TRSBA ne cherche pas moins à diversifier sa production et sa thématique, ce qui lui a valu jusque-là, au double plan critique et public, les plus grandes satisfactions avec à la clef un enviable palmarès de prix régionaux et nationaux. Contacté par la Voix de l'Oranie, le metteur en scène Yahia Benamar a confirmé l'information en ne manquant par la même occasion de nous entretenir sur les contours de ce projet, soulignant à ce propos : « Comme tout metteur en scène ou scénographe, mon souci premier est pratiquement de trouver un équivalent scénique au monde proposé par l'auteur. Le scénographe est un créateur à part entière dont le travail consiste précisément à chercher cet équivalent scénique devant matérialiser l'œuvre dans sa complétude. En Europe, il y a un grand débat autour de cette question… Mais, on n'a pas encore trouvé la formule la plus juste pour ceux-là même qui n'ont de cesse d'aspirer à la performance dans le monde du théâtre. Il y a une théorie qui circule aussi dans ce domaine d'étude. La réponse réside à mon sens dans la sémiologie (icône, symboles…). En d'autres termes, comment être à jour avec le temps présent et son métier d'artiste. Ma formule, je l'ai trouvée dans le diptyque « hyperréalisme–expressionnisme ». L'hyperréalisme c'est d'être à jour avec les terminologies de ma société, algérienne bien sûr, et l'expressionisme dans le registre allemand modernisé, c'est-à-dire avec beaucoup plus de couleurs, une icône bien définie… Dans tout cela, comme le dit si bien Roland Barthes, il n'est pas très important de mettre des signes et des symboles sur scène mais le plus important c'est comment les faire éclater. C'est aussi ma conviction. », conclut notre interlocuteur. Il faut rappeler que le jeune metteur en scène Yahia Benamar, établi en Allemagne depuis de longues années, compte à son actif la réalisation de plusieurs pièces et scénographies de théâtre en Algérie, notamment « Le dernier train » et « Mezghana 95 », qui lui ont permis de remporter successivement les prix de la meilleur mise en scène et de la meilleure scénographie lors de deux éditions du Festival national du théâtre professionnel. « Ettaïr el moutaramil », une adaptation du monodrame « La dernière bande » de Samuel Beckett et « Laylatou Ellayali », pour la partie scénographie de la récente production du Théâtre Régional de Constantine (TRC), sont les dernières pièces auxquelles il a contribué cette année. En ce qui concerne par ailleurs son cursus universitaire, il faut souligner que le jeune dramaturge a ficelé, il y a moins de deux ans, une remarquable thèse de magister en art dramatique avant d'entamer des études de doctorat en Allemagne où il réside toujours.