«Si le dossier de l'ENIE ne sera pas réellement pris en charge par les pouvoirs publics dans les jours qui suivent, une journée de protestation serait prévue le 23 Novembre». C'est qui a été annoncé en matinée de ce dimanche, lors d'une assemblée générale organisée par le mouvement syndical de l'entreprise présidé par M. Wafi, en présence du secrétaire national de la fédération du métal chargé des relations, M. Soum, accompagné du chargé de communication, M. Temzi. Cette rencontre, organisée au sein de l'entreprise électronique ENIE, a été une occasion à plus de 1.400 travailleurs, dont 80% représentent une main d'œuvre féminine, de débattre leur situation sociale qui risque de se dégrader de plus en plus si l'assainissement financier, évalué, selon les syndicalistes, à 500 milliards de centimes, ainsi que 70 milliards de centimes pour le volet social que le Conseil de ministres devrait remettre à cette entreprise depuis 2009 pour la sauver d'une crise économique très aigue, ne sera pas réalisé. De sa part, et dans sa déclaration à la presse, M. Soum avait dénoncé la concurrence déloyale des produits «made in Algérie», rappelant que «Il est du devoir de l'Etat algérien de protéger ses entreprises et de veiller à ce que la machine de production locale continue», en précisant «que le dossier du complexe de l'ENIE de Sidi Bel-Abbès mérite une réelle protection et prise en charge. Car, si par malheur cette entreprise s'effondre, c'est plus de 1.400 familles qui vont se retrouver dans la rue.» Les travailleurs, femmes et hommes, n'ont pas pu dissimuler leurs inquiétudes concernant leur avenir, notamment les femmes qui ont passé des années à servir cette usine, et espèrent la revoir continuer à produire pour qu'elles puissent continuer à vivre. Interrogés sur l'impact de cette crise sur le taux de production que l'ENIE traverse en ce moment, les syndicalistes avaient une réponse claire «Nos travailleurs continuent à produire malgré les entraves et les conditions difficiles de travail» avant que les travailleurs nous confirment que «les machines et les appareils utilisés sont complètement détériorés, et les effets secondaires de l'usage d'un matériel de ce genre a déjà laissé des traces sur près de 200 ouvriers qui, aujourd'hui, sont atteints de plusieurs maladies et qui continuent, malheureusement, à travailler… Il faut dire qu'ils n'ont pas le choix», ont–ils conclu. Et avant de quitter la salle, nos interlocuteurs avaient pris la décision d'interpeller le secrétaire général de l'UGTA, Sidi Saïd, pour intervenir auprès du Conseil de ministre dans l'espoir de sauver l'ENIE, cette entreprise qui représente un pôle électronique important en Algérie, dont ses perspectives étaient de miser sur le développement de la recherche technologique dans le domaine de l'électronique, pas seulement en terme de montage, mais aussi en matière de production avec le partenaire chinois, concernant les téléviseurs LCD, les circuits imprimés et les panneaux de photovoltaïques.