Trois amis de confessions différentes, Mohamed, musulman, Jésus, chrétien et David, juif, se proposent d'entreprendre un périple à travers les terres millénaires d'Al Andalus en Espagne. Un voyage dans la mémoire qui leur permettra de connaître (de se re-connaître) par le biais d'itinéraires, les lieux symboliques de l'Espagne musulmane. Un hymne à la tolérance, au respect d'autrui et au métissage des cultures. Ils décident de visiter le Musée archéologique qui se trouve à l'intérieur du donjon et qui renferme des pièces intéressantes.L'importance de la ville, et la domination d'une puissante famille, celle des Ibn Saïd, dont plusieurs membres résidèrent à Granada où ils joueront un rôle important, ont fait que l'on ait pu conserver une assez longue liste de personnages qui furent soit originaires d'Alcala, soit résidents de la ville. Pour les XIIº et XIVº siècles, Pedro Cano a recueilli plus de trente noms, parmi lesquels on peut citer : Abu Marwan Abd Al Malik Ibn Saïd, vizir de Yahya Ibn Ghaniya, dernier gouverneur almoravide d'al Andalus, qu'il appuya toujours. A sa mort il se déclara indépendant dans la forteresse d'Alcala, résistant quelques temps aux Almohades, puis il se soumit au calife Abd al Mu'men. Retenu prisonnier à Marrakech à cause de sa résistance il fut vite libéré, et revint en al Andalus pour participer à la conquête d'Alméria. Il prit part à l'administration du gouverneur de Granada, pour revenir ensuite à Marrakech où il mourut en 1167. Abu Bakr Ibn Saïd, né en 1091, était le frère du précédent. Il fut gouverneur de Granada et de son district à l'époque des Almoravides. On lui attribuait une solide culture et un certain talent comme poète. Mais le personnage le plus connu de cette famille était sans doute Abu-l-Hassan Ali, plus connu sous le nom de Ibn Saïd al Maghribi al Andalusi (ayant vécu entre 1213 et 1286). Il commença très tôt ses études à Séville, se consacrant à la langue, la poésie et l'histoire, puis remplaça son père à la tête d'Algesiras pendant un certain temps. Tous deux entreprirent le voyage à La Mecque, mais le père mourut à Alexandrie en 1243 et Ibn Saïd demeura au Caire jusqu'en 1247, étudiant avec les maîtres de l'époque. Il continua ensuite son voyage vers Bagdad et parcourut une grande partie de ses territoires, toujours à la recherche du savoir. Il arriva finalement à La Mecque, et retourna vers l'Occident. En 1254, il se trouvait à Tunis, où il entra au service de l'émir Hafsi. En 1267-68, il entreprit son second voyage en Orient et il mourut à Damas en 1286. Parmi ses œuvres, dont la majeure partie est perdue, il faut citer le Livre des Drapeaux des Champions et des Etendards des Exquis.