La Direction Générale des Impôts (DGI), a élaboré récemment un rapport sur les exonérations fiscales visant à soutenir le prix du logement. Ce rapport envoyé au ministère des finances sera prochainement au centre d'un conseil interministériel. En effet, ni les aides de la Caisse Nationale du Logement (CNL), ni les exonérations fiscales n'ont pu rendre le logement accessible pour la couche moyenne en Algérie, et ce, en dépit des onze (11) exonérations fiscales en matière de fiscalité immobilière décidées par la DGI. Ce rapport contient tous les aspects négatifs de ces exonérations fiscales dont ont bénéficié exclusivement les spéculateurs et certains acteurs opérant dans la réalisation de logement. Ainsi, toutes les mesures de soutien prises par le gouvernement pour « casser » les prix du logement ont échoué. L'exécutif a également échoué dans ses tentatives de mettre un terme à la spéculation qui est derrière la flambée des prix de l'immobilier en Algérie. Du coup, les 11 exonérations fiscales décidées par le gouvernement n'ont finalement servi à rien. Des sources concordantes indiquent que la Direction Générale des Impôts a recensé 11 exonérations fiscales directes. Il s'agit entre autres de l'exemption de la taxe d'enregistrement, l'exonération et la baisse liées à la taxe de la publicité immobilière, en plus de l'exonération ou la baisse de la Taxe sur la Valeur Ajouté (TVA). Le ministère des finances a demandé ce rapport qu'il envisage de considérer comme référence en matière de prise de décision dans la loi de finance complémentaire. Les mêmes sources estiment, par ailleurs, que le ministère des finances n'écarte pas la possibilité de revenir sur certaines exonérations fiscales qui n'ont pas donné les résultats escomptés en matière de baisse du prix du logement en Algérie. Parmi les exonérations qui seront réétudiée figure l'exonération sur les bénéfices venant des opérations de réalisation de logements promotionnel et rural. En plus de l'exemption de la taxe sur les revenus de la location des logements sociaux dont la superficie ne dépasse pas les 80 mètres 2. Pour rappel, le budget octroyé au secteur de l'habitat pour le quinquennat 2010-2014 est de 3 700 milliards de DA. Le gouvernement est appelé à réorganiser cet important secteur pour mettre fin à la spéculation. Il n'est secret pour personne que les spéculateurs et certains autres « intrus » au domaine du logement sont derrière la flambée du prix de l'immobilier en Algérie. Quoique d'important programmes étatiques de réalisation de logement ont été achevés et d'autres ont été lancés, mais ils demeurent insuffisants devant la demande de plus en plus importante sur le logement dans les quatre coins du pays.