Jeudi après-midi, la cinémathèque d'Oran bouclait son cycle de cinq longs métrages de cinéma hindou qu'elle organisait, du 21 au 25 novembre, dans le cadre d'échanges culturels entre l'Inde et l'Algérie, devant un public manifestement plus nombreux que lors des quatre séances précédentes. A quelques mètres de là, dans la rue adjacente, la Galerie Espace Lotus abritait, quant à elle, le vernissage de l'exposition du groupe de Maghnia, représenté par les artistes AEK Mahboub, Mustapha Souadji et Ahmed Hamidi en l'absence de AEK Arzazi, qui expose actuellement à Paris. Une rencontre culturelle notable dans cet espace d'exposition devenu au fil du temps incontournable en réussissant, à chaque occasion, à drainer un public nombreux et une pléiade d'artistes connus de la région, venus saluer, cette fois, le talent d'un quatuor de plasticiens qui expérimente, depuis les années quatre-vingt, une démarche artistique tout à fait originale. Les quatre compagnons ont décidé de poursuivre un itinéraire artistique commun en travaillant de connivence et en mêlant systématiquement leur expérience artistique lors de toutes les manifestations auxquelles ils participent. Cette entente parfaite d'artistes du même cru parviendra à créer une véritable osmose propice à la création d'une œuvre multiple qui se nourrit d'une réalité partagée. Une expérience qui leur permet de s'enrichir mutuellement. Dans la ville de Maghnia, sous l'instigation des quatre compagnons, après quelques années de travaux de restauration, une ancienne église a été convertie, à partir de 2005, en une galerie d'art « Riwak el fen » où des expositions sont régulièrement organisées à l'initiative du Conseil culturel communal, dont l'artiste AEK Mahboub est membre ès qualité. La dernière en date était consacrée à l'œuvre de l'artiste Leïla Ferhat. Dans cette exposition qui s'étalera jusqu'au 14 décembre 2010, une collection de plus de quarante toiles de toutes dimensions et de différentes techniques (peinture acrylique, aquarelle, pastel, etc..) convie le public, à travers les personnages de Mahboub, la luminosité de Hamid ou des paysages de Souadji, à la découverte de quatre regards de peintres différemment inspirés par la même lumière. Une exposition à ne pas rater.