Après Alger et Constantine, c'est au tour de la Cinémathèque d'Oran d'accueillir depuis hier la semaine du film indien initiée par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), dans le cadre des échanges culturels entre l'Algérie et l'Inde, a indiqué Youcef Bouchrit, conseiller culturel à la Cinémathèque d'Oran, cité par l'APS.Ainsi, à l'instar des cinéphiles des wilayas qui ont déjà accueilli cette manifestation depuis son lancement en septembre dernier, les cinéphiles oranais auront le plaisir de découvrir plusieurs œuvres de la plus importante industrie cinématographique au monde.Pour rappel, lors de la conférence de presse qui s'est déroulée à Alger au mois de septembre dernier, l'ambassadeur de l'Inde en Algérie, Kuldeeps Bhardjwaj, avait déclaré qu'après les excellentes relations économiques et politiques entretenues avec l'Algérie, le moment était venu d'amorcer des relations culturelles. «Ce sera l'occasion pour les Algériens amateurs du 7ème art de découvrir les films indiens les plus récents, mais surtout, dans une perspective d'échange culturel, nous aspirons à l'ouverture d'une porte qui ne pourra que rapprocher les deux peuples et en favoriser les rapports», dira-t-il. Ainsi, le public oranais est convié à découvrir des œuvres récentes projetées à la salle de Répertoire de la cinémathèque d'Oran à l'occasion de ce cycle indien. Le premier long métrage programmé est Lagaan (la Taxe), une comédie dramatique et musicale signée Ashutosh Gowariker. Le film raconte l'histoire d'un village de Champaner, au centre de l'Inde, en 1893, dont les habitants attendent en vain la mousson. Pour humilier ce peuple au bord de la famine, le cruel capitaine Russell, chef de la garnison britannique, veut doubler le «lagaan», l'impôt sur les céréales. Le jeune Bhuvan, meneur de la révolte contre cette injustice, se voit proposer par l'officier un pari : si les Indiens battent les Anglais au cours d'un match de cricket, ils seront exemptés de lagaan pendant trois ans, mais s'ils perdent, ils devront payer une triple taxe. Bhuvan accepte le pari, mais ne dispose que de trois mois pour former son équipe.Les autres films programmés offrent une large de genres (action, comédie romantique, fantastique et mélodrames), à l'exemple de Parineeta (la Femme mariée) de Pradeep Sarker, Taal (le Rythme de la passion) de Subhash Ghai, Koi... Mil Gaya (Jadoo l'extraterrestre) de Rakesh Roshan, et Zubeida de Shyam Benegal. Véritable phénomène social en Inde, l'industrie cinématographique indienne produisait plus d'une trentaine de films par an dès 1920. Avec l'avènement du cinéma parlant, le total des films produits dépassait déjà la barre de 200 longs-métrages durant les années trente. L'Inde est devenue en 2002 le premier producteur dans le monde avec plus de 1 200 films. S. A.