Pour une première, ç'en est une ! La venue, aujourd'hui, du secrétaire adjoint américain à l'Economie, à l'Energie et aux Relations commerciales, auprès du département d'Etat, José W. Fernandez, pour assister à la première conférence sur l'Entreprenariat Etats-Unis-Maghreb, prévue les 1er et 2 décembre à l'hôtel Hilton à Alger, est assurément révélatrice de l'intérêt nouveau de l'oncle Sam pour les opportunités d'affaires hors hydrocarbures en Algérie.Le choix même de la capitale algérienne pour abriter la première conférence régionale sur l'Entreprenariat Etats-Unis-Maghreb est riche en significations. Ainsi, la participation d'un membre du gouvernement fédéral US, qui va séjourner dans notre pays près d'une semaine (jusqu'au 3 décembre), témoigne de la place qu'occupe l'Algérie sur le plan des échanges économiques avec les USA. L'Algérie est de loin le premier partenaire commercial des Etats-Unis dans la région du Maghreb. En 2009, le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et les USA a atteint la coquette somme de 21 milliards de dollars. D'après nos sources, M. José W. Fernandez vient non seulement, à Alger, rehausser les premières assises de l'entreprenariat Maghreb-US, mais aussi pour parler d'investissements hors hydrocarbures en Algérie. Dans une déclaration à l'APS, il ne manquera pas de souligner que cette conférence s'inscrit dans un cadre plus vaste qui est celui « du dialogue, de la compréhension, et de la coopération entre les Etats-Unis et le monde musulman ».
Cet événement important constitue pour ses organisateurs, à savoir le département d'Etat et le Conseil d'affaires algéro-américain, présidé par le docteur Ismaïl Chikhoune, un résultat concret du sommet de l'entreprenariat présidé en avril dernier par Barack Obama à Washington. Cette conférence réunira d'éminentes personnalités, notamment des chefs d'entreprises des Etats-Unis et d'Afrique du Nord. Sans oublier, bien sûr, les entrepreneurs maghrébins aux Etats-Unis dont certains excellent même à Sillicon Valley. Invité à participer à cette conférence, le président du Conseil National Consultatif pour la Promotion des PME (CNC/PME), Zaïm Bensaci, a nettement montré, hier, son intérêt pour la politique d'aide américaine en faveur du développement des PME. «Pourquoi repartir de zéro alors qu'on peut très bien profiter de l'expérience des autres ? On peut même mesurer, aujourd'hui, l'avance prise par les Etats-Unis qui ont toujours considéré la PME et l'entreprenariat comme l'élément le plus dynamique de leur économie, voire de l'économie au sens général » a-t-il déclaré. Il faut savoir, en effet, que le «Small Business Act» (SBA), né aux Etats-Unis en 1953, est un cadre règlementaire qui ne cesse, aujourd'hui, de faire des émules à travers le monde. On apprend, ainsi, que le modèle américain suscite actuellement beaucoup d'intérêt en Algérie. Ce modèle s'articule notamment autour d'une institution dédiée à la PME et qui s'appelle la Small Business Administration. M. Bensaci nous révélera, à ce sujet, que des géants mondiaux dont certains ont pour noms célèbres Intel, Fed-ex ou encore Reebok étaient, à l'origine, de petites PME qui ont bénéficié du soutien de cette institution étatique américaine. A signaler enfin qu'après près son séjour à Alger, le secrétaire adjoint américain se rendra également en Tunisie (les 3 et 4 décembre), en Libye (du 4 au 6 décembre) et au Maroc (les 6 et 7 décembre).