La commission religieuse de la grande mosquée Abdelhamid Ibn Badis a imputé la responsabilité du retard de l'accomplissement des travaux de réalisation de la mosquée à l'ex-wali d'Oran, à la direction de la Construction et de l'Urbanisme, ainsi qu'au centre de contrôle technique (CCT).Ceci est intervenu lors d'une conférence de presse animée à la mosquée d'El Hamri par Mustapha Rachi, le président de la commission. L'orateur déclarera que «les prétextes ayant été présentés par le centre de contrôle technique (CCT) concernant la nécessité de faire une autre étude pour munir la mosquée d'un système antisismique sont infondés vu que le même organisme avait donné son accord pour l'étude précédente, ce qui fait qu'il n'avait pas à rajouter d'autres modifications». Le président de la commission a jouté que la direction de l'Urbanisme a aussi sa part de responsabilité dans cette affaire vu qu'elle n'a eu aucune réaction suite aux réserves émises par le CTC, au même titre de l'ex-wali d'Oran qui n'est pas intervenu, selon lui, pour résoudre ce problème. Notre interlocuteur s'interrogera sur les raisons ayant empêché le wali actuel de les recevoir, malgré les multiples correspondances qui lui ont été adressées à cet effet, et ce à quatre reprises depuis le mois de décembre dernier. Il demandera l'intervention des autorités de tutelle pour donner des explications convaincantes sur les raisons ayant entraîné ce retard, en s'engageant à garantir l'accomplissement des travaux en trois ans comme délai maximal. Selon le rapport de la commission, l'entreprise chinoise chargée du projet a achevé sa réalisation en juillet 2008, après deux années de travaux, et ce, depuis avril 2006, après que le projet a été approuvé par la wilaya suivant les instructions du ministre durant cette même année. Cependant, ces travaux se sont déroulés, selon l'interlocuteur, "à la vitesse de tortue", malgré les rencontres marathoniennes qui se sont tenues à ce sujet, ayant dépassé les 20 réunions en présence de représentants de la direction de l'Urbanisme, du bureau d'études, de l'entreprise chinoise et, parfois, de représentants de la direction des Affaires religieuses et des waqfs, sans que cela aboutisse à des décisions rigoureuses pour la relance du projet. Selon le même communiqué, l'entreprise chinoise a achevé les travaux dans les délais convenus et suivant les règlementations en vigueur imposées par la direction de la Construction et de l'Urbanisme et selon les études du CTC. A noter que la direction de l'Urbanisme a affirmé avoir signé un contrat avec un nouveau bureau d'études pour l'achèvement des travaux de la mosquée selon les normes internationales requises en y incluant le système antisismique.