Interrogé dernièrement par écrit par un député de la wilaya d'Oran à l'Assemblée Populaire Nationale au sujet du projet de la grande mosquée Abdelhamid Ibn Badis d'Oran, un projet qui, jusqu'à nos jours, n'a pas été achevé en dépit des colossales sommes d'argent qui lui ont été allouées, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah, a étalé l'ensemble des raisons de ce retard en commençant par les difficultés rencontrées en matière de consolidation des fondations de l'édifice, un obstacle qui a nécessité le recours au savoir-faire du centre national de recherche appliquée en systèmes parasismiques, une procédure qui a pris du temps pour mettre en place une technique fiable pour sécuriser la construction. Ensuite, il y a eu, explique le ministre, la délimitation de l'assiette devant contenir le projet qui a été révisé pour l'entame des travaux des bâtiments annexes. Enfin, l'autre facteur qui a engendré ce retard relevé par le ministre est en rapport avec les engagements non tenus du bureau d'études désigné pour les aspects de décoration de l'édifice dont la salle de prières, une situation qui a contraint le ministère à ester en justice cet opérateur. Devant cette situation qui n'a que trop duré et sur proposition du wali d'Oran, plusieurs visites sur site ont été effectuées, dont celle des deux ministres respectivement des Affaires religieuses et de l'Habitat, qui ont été suivies de plusieurs séances de travail consacrées à ce projet en souffrance et qui ont abouti à une série de mesures explicitées par M. Ghlamallah. Désormais, le projet sera morcelé en plusieurs opérations pour permettre un meilleur suivi avec l'établissement d'un cahier des charges conçu spécialement pour l'étude et le suivi des travaux de consolidation des éléments constituant la salle de prières, et ce en attendant l'annonce des résultats de la soumission relative aux bureaux d'études de génie civil. Il a été question également d'un aditif 01/2010 relatif à la réalisation du projet initial, de sa décoration ainsi que des locaux commerciaux en cours d'adoption par une commission de wilaya spécialisée; et du lancement d'un concours national relatif à l'étude, au suivi des travaux, à la réalisation du centre des arts islamiques, ainsi qu'à la construction de six logements de fonction. En matière de décoration, il est question de la résiliation du contrat avec l'entreprise retenue qui a été défaillante. L'établissement d'un plan cadastral, l'entame des travaux des espaces contenus dans le minaret, l'entrée principale et la salle de réception sont également des opérations programmées à court terme. De son coté, le wali d'Oran a donné des instructions pour achever les travaux de toiture de l'esplanade située entre la salle des prières et les sanitaires, alors que la seconde entrée de l'édifice a été réalisée. Le ministre précise que des engagements relatifs à la concrétisation des ces mesures seront prises pour permettre une relance sérieuse de ce projet après le règlement de tous les écueils techniques observés depuis le lancement du projet.