Malgré les incessants appels lancés en direction des autorités locales pour la reprise des travaux d'aménagement de la cité des 260 logements ‘Ennassim' à Sidi Bel-Abbès, mis à l'arrêt depuis plus d'un mois, la situation ne semble guère avoir évolué positivement comme le souhaitent tant ses habitants. Et pour cause, les entreprises en charge de l'opération auraient décidé, toutes, d'abandonner les marchés auxquels elles avaient soumissionné depuis déjà plus de 16 mois, laissant le site à l'état de véritable chantier avec les désagréments multiples que cela engendre pour les familles qui y vivent. «Avec des rues complètement défoncées par les engins et attendant toujours d'être revêtus de bitume, des avaloirs qui ne sont pas encore mis en place, des fuites d'eau non réparées sur la nouvelle installation du réseau AEP, des façades des blocs de bâtiments non encore repeints, des lampadaires sans socle de maintien et avec des fils électriques dénudés, un éclairage public entièrement défectueux sinon absent…, notre cité renvoie, aujourd'hui, une image des plus affligeantes tranchant avec celle de la faculté des Lettres, située à proximité, autant pour les étudiants que pour les habitants…» relèvent, non sans grand dépit, les membres du comité de cité qui n'ont eu de cesse, ces derniers jours, surtout avec l'arrivée de l'hiver, de multiplier les démarches auprès des responsables de la commune et de la DUC, initiateurs des opérations d'aménagement, pour leur demander de mettre en demeure les entreprises privées concernées à l'effet de parachever les travaux en souffrance sur le site. Pris en tenaille entre la colère des habitants et le silence des autorités locales, les mêmes membres du comité de cité ont été appelés, hier encore, d'adresser une requête au wali de Sidi Bel-Abbès dans laquelle ils ont fait part de leurs doléances et demander l'ouverture d'une enquête sur cette opération d'aménagement urbain qui ne semble pas près de se terminer de sitôt malgré les efforts financiers considérables consentis par les pouvoirs publics.