En réaction à la décision, fraîchement prise par le ministre de l'Education nationale, fixant la date du 12 mai prochain pour arrêter le programme qui sera pris en considération dans la préparation des sujets de l'examen du baccalauréat (session 2011), des lycéens des classes de terminales, issus de plusieurs établissements, ont organisé une marche pour dénoncer cette décision. Le sit-in qu'ont organisé les terminalistes de 9 lycées à Oran, hier, devant le siège de la direction de l'Education, a évolué en une marche de protestation contre la décision ministérielle. Les potaches ont bloqué la route, en brandissant des banderoles dénonçant la décision ministérielle. A ce titre, les lycéens réclament l'allègement des programmes et la désignation d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur les pratiques inconscientes qu'ils imputent aux enseignants qui, selon eux, les lèsent pendant les cours ordinaires afin de les obliger à suivre des leçons particulières qu'ils assurent eux-mêmes et à des prix fort coûteux. Les services de sécurité sont intervenus pour disperser la foule et libérer la circulation. Alors que la plupart des lycéens ont rejoint leurs classes dans l'après-midi, l'on saura que certains de leurs camarades ont pu rencontrer le secrétaire général de la direction de l'Education pour discuter du problème. L'on saura aussi que la fédération des parents d'élèves a été sollicitée pour prendre en charge cette problématique. Contacté par nos soins, le président de cette fédération, M. Dellalou, nous dira que «les revendications des élèves sont légitimes et leurs craintes sont compréhensives. C'est pourquoi, nous avons installé une cellule de crise pour recueillir leurs doléances dans toutes les wilayas, et ce, afin qu'elles soient portées à l'intention du ministre».