Suite a l'application des instructions du ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, on apprend que 16 postes transformateurs électriques à bain d'huile d'Askarel des 48 stockés au niveau des établissements publics, tels les établissements scolaires, les hôpitaux ou l'université, viennent d'être détruits en France. Une entreprise française spécialisée dans le domaine, en collaboration avec un opérateur algérien, a procédé à l'enlèvement de ces dangereux transformateurs pour les acheminer vers l'étranger, souligne notre source. L'opération en question a été prise en charge par le ministère de l'Environnement. Les transformateurs restants qui contiennent près de 1.000 litres d'huile Askarel et très toxiques, se trouvent toujours stockés dans des cuves de béton armé, installés dans différents endroits dans la wilaya de Mostaganem et sont soumis aux normes requises de sécurité et inspectés deux fois par an par les services compétents de l'environnement, souligne-t-on. Au niveau national, il a été recensé quelque 600 transformateurs de ce type, dont l'huile très dangereuse qui doit être incinérée à une température de 1.200°C. Or, l'Algérie ne dispose aucunement de moyens lui permettant une telle opération, ni encore moins de centres de traitement des huiles de ces transformateurs, vestiges hérités de l'ère coloniale. Pire, s'il arrive que ces huiles soient chauffées à 200°C seulement, elles dégagent des gaz toxiques pouvant être mortels car hautement cancérigènes. A signaler que l'huile Askarel fait partie des isolants électriques réputés ininflammables et censés assurer aux appareils aussi bien leur isolement électrique que leur refroidissement, ces derniers pouvant contenir entre 150 et 2.000kg de ce liquide. Il est de même que les évaporations répétées, même en petites quantités, peuvent entraîner des affections hépatiques, allergiques, neurologiques et autres maladies respiratoires chroniques.