Connues des initiés sous le nom d'huiles à base de polychlorobiphényle (PCB), les huiles askarel, si elles ne représentent pour le commun des citoyens qu'une vague idée du danger qu'elles constituent, pour les autorités, c'est une préoccupation de premier plan. Il s'agit là d'un produit hautement cancérigène, surtout en cas d'incendie. Cependant, l'élimination de ces huiles qu'on trouve en général dans les anciens transformateurs représentent toujours un casse-tête pour les autorités locales. A Oran, plus de 620 transformateurs en rebut stockés dans différents secteurs d'activité, dont ceux de la santé, l'éducation, l'agriculture, l'industrie, ont été recensés. Durant une première phase, il a été collecté 56 transformateurs qui ont été vidangés, confinés dans des conteneurs spéciaux (big bags) et expédiés en Europe pour incinération afin d'éviter l'enfouissement en décharge. Une entreprise française de dimension internationale spécialisée dans le traitement des polluants dangereux, la COFAl, a été désignée par le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire pour l'élimination de ces transformateurs. Cependant, la première phase a été sanctionnée par la collecte de 56 unités seulement alors que la plupart des appareils en rebut qui restent sont stockés dans de très mauvaises conditions. Ces transformateurs contiennent une quantité estimée à quelque 293 kg d'huile d'askarel.