Les autorités communales d'Arzew semblent ignorer l'état de délabrement du nid de l'Oued El-Mohgoun qui franchit la ville pétrolière, en ses deux extrémités, depuis la dernière crue qui remonte au début du mois en cours, après les fortes précipitations enregistrées dans la région Est de la wilaya d'Oran. En effet, des quantités non négligeables d'eaux usées jaillissent de l'oléoduc sous terrain, conçu en plein milieu du chenal naturel de la rivière en question, à cause justement de son obstruction par des déchets solides tels que des cailloux et autres restes de plantes. Les carrelles en béton servant de fermoirs à la conduite principale laissent échapper des fluides tout le long du canal. Malgré leur robustesse, les petites dalles maniables qui cuirassent ladite canalisation souterraine ont été arrachées par les forts courants d'eau de pluie qui ont pris d'assaut l'Oued El-Mohgoun. Les dégâts causés par les intempéries à cette infrastructure hydrique dont le nid a été revêtu totalement en béton armé, à coups de milliards de dinars, autofinancé par le trésor communal, ont dévoilé des lacunes. Aucune opération de drainage n'a été cependant entreprise dans le but d'endiguer les effets du déluge de l'Oued El-Mohgoun, avec notamment l'enlèvement des détritus et, surtout, le curage de la tranchée terrienne de la canalisation des eaux usées qui est obstruée, facilitant de la sorte le débordement de liquides nauséabonds. Si la ville d'Arzew est appelée à être promue Wilaya déléguée, dans le prochain découpage administratif, alors qu'elle s'y prépare au moins sur le plan de l'hygiène public. Le grade de Wilaya déléguée n'est-il pas une échelle de valeur qu'il faut mériter ?