Au cours de cette année 2011, combien seront-ils ces jeunes gens déscolarisés qui iront rejoindre les rangs de l'armée des chômeurs dont les effectifs étaient déjà très importants en 2010 avec quelque 80.000 demandeurs d'emploi, enregistrés au niveau de l'agence nationale pour l'emploi de la wilaya d'Oran, ANEM. Et combien d'autres, issus de la mobilité, viendront-ils à Oran dans l'espoir d'un débouché professionnel qui mettra fin à leur galère? Statistiquement, l'ANEM n'a pas mesuré, semblerait-il, l'évolution de la courbe du chômage pour l'année en cours. Par contre, en terme d'opportunité d'emplois offerts au cours de 2011, l'ANEM établit ses objectifs sur le recrutement potentiel de quelque 20.000 demandeurs inscrits, alors qu'en 2010, il a été enregistré le placement de 9.808 demandeurs en contrat à durée indéterminée (CDI) et /ou en contrat à durée déterminée (CDD). Dans le cadre de son développement, l'ANEM a implanté au niveau de chaque siège communal, un bureau de recrutement, tenu de réaliser un objectif de 1.000 placements au cours de 2011. Des objectifs réalisables avec le renforcement des services externes des directions des travaux publics, de l'hydraulique et de la construction et de l'urbanisme. Par ailleurs, la gestion des personnels recrutés poserait un problème crucial, quant à leur rémunération et le directeur de l'ANEM, alors qu'il intervenait lors du dernier briefing à la wilaya, l'a bien justifié et l'a incombé au manque de feuilles de pointage et aux dossiers incomplets. Puis il a présenté à ses services des dizaines de dossiers qui s'étaient avérés, après une étude approfondie, comme n'ayant pas droit à la rémunération, vu qu'il s'agissait de faux dossiers. Les retards, enregistrés dans le paiement des salariés, concernant les CDI, CDD et DAIP sont dus à la lenteur dans l'acheminement des dossiers et des états de présence. L'ANEM est actuellement confrontée à un problème de rupture abusive de contrats de placement de 25 jeunes au niveau de l'ANEM, appartenant à la filiale du groupe Saint Gobin et la fin de fonction leur a été signifiée, un mois seulement après leur recrutement. Cette affaire a même été suivie par le wali qui a ainsi ordonné leur réintégration et à défaut, leur placement immédiat dans d'autres entités économiques ou administratives et de mener une campagne de sensibilisation. Enfin, les bureaux de l'ANEM de Béthioua et Arzew ne feraient pas dans la transparence voulue des placements, car des dépassements ont été signalés par un grand nombre de demandeurs, outrés par le manque de clarté et de professionnalisme de certains employés.