Des dizaines de citoyens furieux se sont introduits, hier, à l'intérieur même des guichets du nouveau siège de l'état civil, ont cassé les vitres et saccagé du matériel informatique. Ils ont aussi pillé des tiroirs dans lesquels étaient stockés les dossiers, et ce, pour manifester leur colère, face au laisser aller dont ils sont victimes. Les fonctionnaires, quant à eux, ont immédiatement arrêté leur travail et ont demandé à être protégés. Ce mouvement de protestation, accompagné d'actes de vandalisme, intervient après le ras-le-bol palpable, constaté chez les citoyens, ayant sollicité ce service, afin d'y retirer des documents officiels et se voyant ainsi malmenés par des fonctionnaires qui n'ont aucun respect pour le citoyen, montrant une vraie nonchalance envers eux. Cette situation d'anarchie et d'attentisme dure depuis toujours, mais elle s'est accentuée avec le fameux S12, devenu une denrée rare, très difficile à obtenir et dont les raisons dans cette difficulté à l'avoir ne peuvent même pas être justifiées par le personnel. Une donnée qui fait rougir de colère les citoyens, surtout ceux nés à Oran et qui n'y habitent plus, mais viennent à Oran, pour retirer le fameux S12. Ces derniers se heurtent, en effet, à une bureaucratie parasite, les obligeant de délaisser leurs tâches quotidiennes, pour ne se préoccuper que de cela, alors qu'il existe bel et bien une consigne qui oblige les fonctionnaires de l'état civil à délivrer ce document, dans la même journée, pour cette catégorie de citoyens. Par ailleurs, certains habitants reprochent également à ce service de commettre des fautes lors des transcriptions sur les documents, ce qui les oblige à revenir dans ce service, pour rectifier les erreurs, sauf que cela prend beaucoup plus de temps et peut même aller jusqu'à plusieurs mois d'attente. Pour revenir au mouvement de protestation d'hier, on a appris que tous les fonctionnaires s'étaient arrêtés de travailler et avaient alors exigé une protection, face à ces actes de violence, surtout qu'au moment du saccage, les agents de sécurité ne sont point intervenus et il aura fallu attendre les éléments de la sûreté pour que l'accalmie revienne. Pour rappel, ce même siège a déjà fait l'objet, il y a 15 jours, d'un mouvement de protestation similaire et la tension avait alors vite baissé, vu les promesses d'amélioration, émises par les responsables. Des promesses qui n'ont pas été tenues, selon les déclarations des citoyens, ce qui les a amenés à rééditer la protestation.