Plusieurs agriculteurs des daïras de Fellaoucen, Nedroma et Ghazaouet, dans la wilaya de Tlemcen, ont exprimé leur appréhension à la suite des déprédations occasionnées par les meutes de sangliers sur leurs champs agricoles. Selon certains d'entre eux, les dégâts aux récoltes sont parfois importants et peuvent être, à l'avenir, une véritable catastrophe. En effet, selon nos interlocuteurs, les régions forestières des monts des Traras et Fellaoucen, aussi à vocation agricole, assistent, ces dernières années, à une prolifération de sangliers en l'absence de battues. Souvent ces animaux sont remarqués dans les quartiers périphériques des villes de Nedroma et Ghazaouet comme Khoriba et Sidi Amar, ainsi qu'aux abords de certaines bourgades telles Bentata, Atamna, Ziatene (Ghazaouet) Aïn El Kebira, Hamri Ben Ameur (Nedroma). Sur la RN 98 reliant Ghazaouet à Tlemcen, nombreux sont les automobilistes qui ont été surpris par la traversée subite des hordes de sangliers, phénomène qui a causé plusieurs accidents dans le passé. Comme celui qui s'est produit aux environs de Sidi Moussa, il n'y a pas longtemps de cela. Les populations des habitations éparses de ces régions, n'hésitent pas de parler de la prolifération des sangliers qui, selon eux, est due à l'absence de battues pour atténuer leur nombre. «Il fut un temps où des battues étaient organisées par l'association Hadjla de Ghazaouet et autres en coordination avec les Services de sécurité, opérations qui avaient diminué le nombre de ces animaux», nous confie un vieux fellah. Du côté de certains responsables, il est mis en exergue la programmation de battues qui sont programmées par les Services de sécurité de la wilaya et les municipalités et qu'elles coïncident généralement avec l'ouverture de la chasse aux gros gibiers allant du 1er janvier au 30 mars de chaque année. En attendant, les agriculteurs et petits fellahs lancent un appel de détresse pour sauvegarder leurs exploitations agricoles.