Des rapports récents ont établi que les services de la gendarmerie nationale ont pu maitriser plusieurs opérations de squat illicite de fonciers agricoles et forestiers, perpétrées à travers plusieurs communes de la wilaya d'Oran. Selon les statistiques de ces rapports, plus de 700 lots de terrains prédestinés à la construction, ont été illicitement investis, ajouter à cela plus de 532 appartements qui auraient été squattés, selon les services de la wilaya. Toujours selon les mêmes sources, les régions les plus touchées par ces squats, sont le quartier d'El Hassi et celui de Coca au niveau du secteur urbain de Bouâmama, où des dizaines d'individus, en majorité des jeunes, se sont emparés de terrains appartenant à la conservation des forêts, pour y ériger un bidonville et il paraît que certains opportunistes ont même revendu ces assiettes foncières à des prix, variant entre 8 et 15 millions de centimes. Le phénomène a également proliféré au niveau des communes d'El Kerma, d'Es Sénia, Sidi Chami et même Messerghine. Ainsi, le nombre de terrains spoliés et transformés en terrains constructibles, a atteint environ les 700 parcelles. Pour contrecarrer ce phénomène, les services de la gendarmerie ont assiégé les zones spoliées et ont interdit l'accès à tous les camions, chargés de matériaux de construction et ce, pour empêcher la réalisation de bidonvilles. Or, ces mesures timides n'ont pas empêché certains squatteurs d'installer des baraques en zinc ou en bois, surtout au niveau du douar Cheklaoua. On apprend que les services de la wilaya n'ont toujours pas réagi, face à cette situation. Un silence, lié sûrement aux tensions qui existent en Algérie et dans le monde arabe ces derniers mois et les autorités ont donc peur de la réaction des citoyens, dans le cas du délogement des squatteurs. Sur ce même volet, les services de la wilaya viennent de recenser le squat d'environ 532 appartements sociaux non distribués dont certains sont achevés et d'autres en cours de réalisation. Ainsi, on dénombre le squat de 80 logements à Misserghine, 20 à Haï El Yasmine et 12 à Hassi Bounif. On nous signale aussi que le projet des 160 logements à Hassian Toual a également été partiellement touché par le squat, ainsi que le projet des 260 logements en cours de réalisation et qui aurait lui aussi été touché par le squat. Cependant, les indus occupants ont tous été délogés de force par les forces de l'ordre. Il faut savoir que les services compétents ont ouvert une enquête, concernant ces squats soudains et qui se cache derrière la recrudescence de ce phénomène. Pour justifier leur action, certains squatteurs ont déclaré que c'était la seule possibilité qui s'offrait à eux, vu qu'ils désespèrent pouvoir un jour bénéficier de logements, face à l'injustice et le favoritisme existant dans les rouages des autorités concernées par le dossier du logement. D'autres ont par contre justifié leur geste par le fait qu'ils soient incapables d'acheter ou même de louer un logement et une troisième partie s'expliquera par le fait d'occuper des habitations menaçant ruine. Le phénomène du squat ne cesse de proliférer alors que les services des daïras n'ont toujours pas programmé d'opérations de relogement, et ce, en dépit de l'existence d'environ 2.000 logements achevés à travers les communes de la wilaya, sans parler des logements relevant de la CNEP, qui se trouvent à Aïn El Türck et à Hassi Bounif mais qui restent à la merci des saccages, depuis 20 ans déjà. L'ancien ministre de l'Intérieur avait demandé alors à ce que ces logements soient reconvertis en logements sociaux, pour être distribués. Mais hélas, rien n'a été fait et ces logements restent à nos jours inexploités.