Le permis à point sera bientôt opérationnel. C'est ce qu'a indiqué, jeudi, le commissaire divisionnaire au niveau de la Dgsn, Aïssa Naïli, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III. «Le projet du permis de conduire à points est en cours d'élaboration. Il a été remis au gouvernement pour le finaliser», a-t-il précisé. Se voulant plus précis, l'invité de la Chaîne III dira que «les conducteurs sont titulaires d'un permis crédité d'un capital initial de 16 points». Le retrait du permis de conduire n'interviendra qu'après la consommation de la totalité du crédit. Quant au permis obtenu depuis moins de 2 ans, «le nombre de points est de l'ordre de 8». Le permis de conduire à points a été adopté en fonction de la réalité de la société algérienne, a répondu la commissaire à une question portant sur le nombre de crédits du permis à point algérien comparé au système français en vigueur depuis 1989. Cette différence, le commissaire Naïli l'explique par «l'environnement» qui diffère entre les deux pays. Pour ce qui est du barème de retrait des points, «il n'a pas encore été arrêté. Il serait proportionnel à l'infraction commise», avoue M. Naïli. Ainsi, selon lui, le conducteur perdra un point à chaque fois qu'il commettra une infraction jusqu'à l'épuisement de l'ensemble des points, c'est-à-dire 16 pour ceux qui ont obtenu un permis, il y a plus de deux ans, et 8 pour ceux qui l'ont obtenu il y a moins de deux ans (permis probatoire). «Si un conducteur n'a pas épuisé tous ses points, il pourrait, à la faveur d'un stage de sensibilisation dans une école spécialisée, reconstituer un certain nombre de points». A l'épuisement de tous les points, l'intéressé sera «suspendu et sera interdit de passer son examen pour l'obtention du permis de conduire pendant un délai de six mois. Après six mois, il passera à nouveau l'examen pour l'obtention du permis de conduire». Cette mesure est également assujettie aux «examens médicaux qu'il doit subir au préalable», a-t-il précisé. Le retrait des points sera alors selon la gravité de l'infraction qui est classée en quatre catégories d'infractions plus les délits les plus graves. Pour ces derniers, il se pourrait que le retrait aille jusqu'à trois ou quatre points par infraction. Les graves infractions comme la «conduite en état d'ivresse ayant occasionné des blessés ou des morts», mèneraient vers un retrait de quatre ans. Le barème ne sera cependant définitivement arrêté qu'après «l'adoption du projet soumis par le ministère des Transports», a encore fait savoir le commissaire divisionnaire. Un fichier national de permis de conduire devra être mis en place afin de pouvoir finaliser cette opération. Le temps des retraits systématiques du permis de conduire serait-il révolu en Algérie. Il faudra attendre encore quelques mois. Le temps qua le gouvernement statue. Le permis de conduire à points responsabilisera le conducteur et lui donnera l'occasion de gérer au mieux son capital point. Les automobilistes doivent savoir que leur permis restera provisoire à vie. Dorénavant, les conducteurs ne se verront plus retirer leurs permis, systématiquement. Mais, ils seront pénalisés par des amendes pour les infractions commises et risqueront à «terme» de perdre leur permis. Le commissaire a assuré que le «retrait de permis de conduire ne constitue pas la culture de chiffres chez nous». Au cours de son intervention, le commissaire divisionnaire, a annoncé que «plus de 100 radars seront mis à la disposition des unités opérationnelles. A Alger, ce plus de 500 carrefours sont gérés les policiers. De nouveaux moyens plus sophistiqués, tels que la télésurveillance seront mis en place pour atténuer le processus de gestion de la circulation.