Le permis à points inspiré de ce qui se fait en Europe, permettra de retirer au conducteur un point à chaque infraction sachant que le titulaire d'un permis de conduire obtenu il y a plus de deux ans, est crédité d'un capital initial de 16 points. A l'épuisement de tous les points le conducteur risque le retrait de son permis pour une période de quatre ans. Il sera alors obligé de repasser l'examen. Le permis à points qui est un outil pédagogique inspiré de ce qui a été fait dans certains pays européens responsabilise beaucoup plus le conducteur. «On s'est inspiré de ce qui se fait ailleurs. Mais chaque pays a son environnement propre, selon le texte de l'avant-projet présenté par le ministre des Transports, le nombre de points est de 16, en France, il est de 12», a expliqué Aïssa Naïli, commissaire divisionnaire à la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn). Ce responsable, qui intervenait ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, a apporté plusieurs précisions et explications sur ce nouveau permis qui entrera prochainement en vigueur. Ainsi, selon M. Naïli, le conducteur perdra un point à chaque fois qu'il commettra une infraction jusqu'à l'épuisement de l'ensemble des points, c'est-à-dire 16 pour ceux qui ont obtenu un permis il y a plus de deux ans, et 8 pour ceux qui l'ont obtenu il y a moins de deux ans (permis probatoire). «Si un conducteur n'a pas épuisé tous ses points, il pourrait, à la faveur d'un stage de sensibilisation dans une école spécialisée, reconstituer un certain nombre de points. A l'épuisement de tous les points, l'intéressé sera suspendu et sera interdit de passer son examen pour l'obtention du permis de conduire pendant un délai de six mois. Après six mois, il passera à nouveau l'examen pour l'obtention du permis de conduire. Cette mesure est également assujettie aux examens médicaux qu'il doit subir au préalable», a-t-il précisé. Le retrait des points sera alors selon la gravité de l'infraction. Il y a quatre catégories d'infractions plus les délits plus graves. «Ce barème n'a pas encore été arrêté. Le retrait de points serait proportionnel à l'infraction commise. On pourrait même aller jusqu'au retrait de trois ou quatre points par infraction et un ou deux points pour les petites infractions. Les infractions qui mènent vers un retrait de quatre ans concernent notamment la conduite en état d'ivresse ayant occasionné des blessés ou des morts. Le barème sera arrêté après l'adoption du projet soumis par le ministère des Transports», a encore fait savoir le commissaire divisionnaire à la direction générale de la sûreté nationale (Dgsn). La mise en place de ce permis à points, faut-il le souligner, a été retardée par l'absence d'un fichier national de permis de conduire. Sur un autre plan, et en réponse à une question sur l'augmentation du nombre des retraits de permis, M. Naïli a affirmé que le «retrait de permis ne constitue pas la culture de chiffres chez nous». «Nous n'avons jamais demandé à un agent d'épuiser son carnet de contraventions. On lui demandait juste d'agir dans le cadre des lois. Faire de la prévention, c'est mieux pour l'ensemble des intervenants», a-t-il conclu. Une centaine de radars seront bientôt opérationnels Le commissaire divisionnaire à la direction générale de la sûreté nationale (Dgsn) a annoncé que plus de 100 radars seront mis à la disposition des unités opérationnelles. Il a également indiqué qu'à Alger, plus de 500 carrefours sont gérés par la présence policière. Cette dernière peut être atténuée par la mise en place du processus de gestion de la circulation par des moyens plus sophistiqués, tels que la télésurveillance.