Synthèse de Amel Bouakba Destiné à responsabiliser les automobilistes, à renforcer la lutte contre l'insécurité routière et à lutter contre l'hécatombe routière, le permis à points devrait bientôt entrer en vigueur en Algérie. «Le projet du permis à points, qui est actuellement au niveau du gouvernement, permettra au titulaire de permis de conduire d'avoir un capital de 16 points et 8 points pour les personnes ayant un permis probatoire», a indiqué jeudi dernier le commissaire divisionnaire de police au niveau de la DGSN, Aïssa Naïli. Ce responsable, qui s'exprimait à la Chaîne III, a expliqué que «chacun des conducteurs titulaires d'un permis est crédité d'un capital initial de 16 points. Quant au permis probatoire, le nombre de points est de l'ordre de 8», a-t-il ajouté. Selon lui, il s'agit d'un outil administratif qui responsabilise le conducteur et lui donne l'occasion de gérer son capital de permis à points. M. Aïssa Naïli a souligné que «le permis à points est inspiré du modèle français, même si le nombre de points diffère (12 en France) à cause de l'environnement», a-t-il indiqué. Le système de retrait des points est défini en fonction de la gravité des infractions commises au code de la route. Ainsi, à chaque infraction, un ou plusieurs points sont retirés et quand il ne reste plus aucun point, le permis est automatiquement annulé. Selon le commissaire divisionnaire de police, «les personnes ayant épuisé tous les points seront interdites de passer leur permis pendant un délai de six mois». Il a fait part de «l'existence de mesures pour récupérer les points dans le cas où il a été procédé au retrait du permis», citant notamment le cas des conducteurs n'ayant pas utilisé tous leurs points qui pourront prendre part à un stage de sensibilisation dans une école spécialisée. «Le barème de retrait de points n'a pas encore été arrêté, mais cela se fera selon la gravité de l'infraction», a précisé le commissaire divisionnaire. Le barème en question devrait être arrêté après l'adoption du projet soumis par le ministère des Transports. «Les infractions passibles de retrait de quatre ans concernent, notamment la conduite en état d'ivresse ayant provoqué des blessés ou des morts», a-t-il encore ajouté. Aïssa Naïli a, par ailleurs, annoncé qu'une centaine de radars vont être prochainement mis à la disposition des unités opérationnelles. Il a souligné que «les services de sécurité sont en train d'aider les autorités locales pour la mise en place d'un centre de régulation de la sécurité routière pour assurer la fluidité de la circulation, notamment dans les grands centres urbains».