Pour d'aucuns, la sélection nationale des locaux aura réussi un très bon coup, du reste pas du tout attendu, en atteignant le cap du carré d'as de la deuxième édition du championnat d'Afrique des locaux qui se déroule actuellement au Soudan. Le match référence que viennent de livrer les protégés de Benchikha aux quarts de finale contre l'Afrique du Sud aura aussi prouvé que les joueurs du championnat national, en dépit de tout ce qui se dit sur cette compétition locale, restent des valeurs sûres sur qui le sélectionneur national pourrait même miser pour composer la sélection première. Seulement, dans la foulée de la liesse qui s'empare toujours de la délégation algérienne à Khartoum, et ce, en attendant d'affronter la Tunisie demain en demi-finale, il y a un sentiment de regret que ressent les internationaux algériens, du fait qu'ils savent que leurs prestations sur les terres soudaines ne sont pas suivies par tout le peuple algérien, ce qui n'a pas été le cas, bien sûr, pour la sélection première lors de ses nombreuses sorties l'année dernière, que ce soit en éliminatoires du mondial ou dans les deux tournoi de la CAN et la coupe du monde. Il faut dire, comme le reconnait l'entraîneur Benchikha lui-même, que cela n'est pas dû à une quelconque indifférence de la part du public algérien vis-à-vis de sa sélection des locaux, mais plutôt pour d'autres raisons, ayant trait plus particulièrement à l'échec de la télévision algérienne dans ses négociations avec la chaine satellitaire arabe détentrices des droits de retransmission du CHAN. De quoi chagriner donc les coéquipiers de Metref qui avaient besoin d'un soutien moral, eux qui subissent des coups de toutes parts, alors qu'ils viennent de démontrer que l'on avait quelque peu tord de n'avoir pas donné cher à leur peau, et qu'ils n'ont rien à envier aux joueurs professionnels, dont le parcours n'est pas vraiment à la hauteur de tous les moyens mis par les médias lords algériens pour couvrir leurs activités.