Des patriotes et des éléments des groupes de légitime défense (GLD) se sont rassemblés, hier, sur le Boulevard Zighout Youcef, face à l'Assemblée populaire nationale (APN), pour crier leur révolte, à leur tour, et exiger des autorités et de l'instance législative un statut juridique qui tarde à voir le jour. Vêtus de leurs uniformes usés, ils étaient, ainsi, des centaines à revendiquer leur droit à une vie décente, et ce, après des années de sacrifices au service du pays et pour la défense de la République aux côtés des différents corps de sécurité. A entendre leurs témoignages, ils seraient, ainsi, livrés à leur sort «pendant que certains repentis ont aujourd'hui pignon sur rue avec de multiples affaires sonnantes et trébuchantes». «Nous sommes les oubliés de la réconciliation nationale», ont-ils scandé. Toutes les promesses contenues dans la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ne semblent pas avoir été tenues en matière d'application à l'endroit des «patriotes». Des députés de différentes obédiences se sont alors joint à eux pour leur signifier que leur appel de détresse a, bel et bien, été entendu dans les travées de l'hémicycle de l'APN. Les députés dépêchés ont tenté de les rassurer en excluant toute forme de marginalisation. Les patriotes n'en exigeront pas moins d'être traités comme les autres franges de la population durement touchée par la tragédie nationale à l'image des familles des disparus et des victimes du terrorisme. Dans l'attente d'une «solution définitive» à leurs problèmes, les patriotes ont promis, à défaut, de revenir prochainement à la charge.