Les grandes questions de l'heure ont été abordées par Dahou Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, mercredi, lors d'un entretien accordé à Marc Pererlman de la chaîne de télévision France 24. La levée de l'état d'urgence, la marche du CNCD du mois de mars à venir prochain et la polémique autour de son autorisation, les évènements qui secouent les pays arabes de la région et, enfin, le Sahel et les conflits des divergences de vue qui en ont découlé y ont été abordés. C'est un ministre de l'Intérieur au ton ferme et le verbe précis qui a accordé dans son bureau cet entretien à la chaîne de télévisons France 24, donnant des réponses concises parsemées de messages adressées à l'opinion nationale et à la communauté internationale et plus particulièrement à certains pays occidentaux, tout en montrant d'un doigt accusateur l'acharnement et l'insistance des médias à vouloir coûte que coûte transposer les évènements de Tunisie et d'Egypte à l'Algérie ainsi que des perpétuelles tentatives de récupération du moindre évènements utilisées comme moyen d'ingérence par certains Etats. Pour l'évènement national et les marches non autorisées, le ministre de l'intérieur précisera que pour la prochaine marche prévue pour le début du mois de mars, aucune demande n'a été faite pour l'instant par les initiateurs de cette manifestation, et la levée de l'état d'urgence n'induit pas son autorisation. A la question du journaliste de France 24 sur une éventuelle autorisation, le ministre de l'Intérieur répondra par la négative. A propos du Sahel, Dahou Ould Kablia insistera sur le fait que l'Algérie peut mettre des moyens très importants pour sécuriser la région, ce que ne peuvent pas se permettre les autres pays de la région, comme le Mali, le Niger et la Mauritanie. «Libres à eux de s'engager avec des pays étrangers comme la France et les Etats-Unis, mais pour ce qui est de l'Algérie, elle ne pourra s'engager avec aucun des pays qui ne partagent pas les mêmes convictions, principalement religieuses, pour combattre des pays musulmans», déclare le Ministre qui précisera aussi que la présence de forces étrangères à nos frontières ne représente aucun danger pour la souveraineté nationale mais peut par contre créer des rancœurs parmi les populations locales.