Dans un entretien accordé mercredi à la chaîne de télévision France 24, Dahou Ould Kablia a accusé les initiateurs des marches à Alger de chercher la "confrontation avec les forces de l'ordre". Selon le ministre de l'Intérieur, ces "initiateurs veulent montrer à l'opinion nationale et étrangère qu'ils ont en face d'eux un régime répressif, un régime policier", a-t-il affirmé. En dépit de la levée imminente de l'Etat d'urgence, les marches à Alger ne seront toujours pas tolérées. C'est du moins ce que laisse entendre, mercredi, Dahou Ould Kablia dans ses déclarations sur France 24 où il a affirmé qu'il y a "d'autres moyens de s'exprimer". Dans ce contexte, la prochaine marche à laquelle a appelé les partis politiques de la Coordinationnationale pour la démocratie et le changement (CNCD), "ne sera pas autorisée", a averti Dahou Ould Kablia. Le ministre de l'Intérieur a relevé également que "les manifestants qui ont été arrêtés ont été tous libérés". "Quant à la dernière marche celle du 19 février, il n'y a eu aucune interpellation", a-t-il dit. Pour sa part, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a assuré, mercredi, sur la chaîne Public Sénat que les marches "sont interdites seulement à Alger. Partout dans le pays, il est possible de marcher et les gens ont marché quand ils ont souhaité". Dans un autre enregistrée lundi et diffusé mercredi sur la chaîne France 24, Mourad Medelci a estimé que Algérie jouit "d'une situation particulière". Mourad Medelci constate même qu'aujourd'hui "la majorité écrasante du peuple algérien vit dans la sérénité et la quiétude" ! Le ministre des Affaires étrangères relève aussi que les choses "se sont déroulées normalement lorsque des Algériens et Algériennes ont voulu exprimer leurs préoccupations et leurs idées". Ces manifestations " ne constitueront aucun danger pour l'ordre public", a-t-il précisé sans expliquer pour autant les raisons pour lesquelles elles sont empêchées et réprimées par les forces de l'ordre.