Après avoir observé, chaque semaine, une série de sit-in devant le rectorat, le collectif des enseignants de l'université Djillali Liabès de Sidi Bel-Abbès vient de remporter une première manche dans le bras de fer qui l'oppose aux responsables de l'administration universitaire. Selon une source proche des enseignants protestataires qui regretteront que «les enseignants soient poussés à des actions extrêmes pour juste imposer le respect de la loi en ce qui concerne le partenariat social et la gestion des conflits sociaux», le recteur de l'université Djillali Liabès aurait reçu une délégation représentant les six Facultés de l'université (deux par Faculté) avec lesquels il aurait tenu une réunion marathon, le jeudi dernier, entre 11h et 13h30. Un accord aurait été conclu par les deux parties pour «l'organisation d'une seconde rencontre fixée au mardi prochain à 14 h, à l'effet d'entamer l'étude des différents points contenus dans la plate-forme de revendications». Les délégués des six Facultés auraient ainsi pris acte de «l'accord sans équivoque du recteur de tenir régulièrement des réunions de travail avec les représentants du collectif des enseignant» tout en ne manquant pas de se féliciter, par ailleurs, déclarant que les problèmes des régularisations administratives et pécuniaires des enseignants, en souffrance depuis deux et trois ans pour certains d'entre eux, auraient été réglés ou en voie de l'être par l'administration universitaire. «Et dire qu'il leur a suffi d'une semaine pour le faire», fait observer, avec le ton du dépit mêlé à la satisfaction, l'un des enseignants protestataires.