Plus d'une centaine d'enseignants universitaires ont observé, jeudi dernier, un sit-in devant le rectorat de l'université Djillali Liabès, à la périphérie Ouest de la ville de Sidi Bel-Abbès. Par cette première action de protestation de l'année, précédée par une longue accalmie sur le front de la lutte syndicale de l'enseignement universitaire, le groupe de protestataires entendait surtout «attirer l'attention du recteur et des pouvoirs publics sur la situation de crise» que vit actuellement l'université de Sidi Bel-Abbès et demander, par la même occasion, «la prise en charge des problèmes du corps enseignant qui n'ont eu de cesse, souligne-t-on, de se compliquer davantage depuis l'apparition des problèmes organiques au sein du CNES». Une copie de la plateforme de revendications, remise le même jour à la presse, met tout particulièrement l'accent sur une dizaine de points à caractère pédagogique et administratif non moins importants. Il s'agit, note-t-on dans ce document, «du manque de considération manifesté à l'égard de l'enseignant par l'administration, de l'absence de dialogue ou de concertation concernant tous les problèmes posés, de la gestion chaotique de la pédagogie, de la gestion anarchique des carrières des enseignants, de l'absence d'informations sur le fonds des œuvres sociales et refus d'organiser les élections d'une nouvelle commission, de la non régularisation des situations administratives des enseignants, de l'opacité dans les régularisations pécuniaires, du refus d'appliquer les décisions nationales sur les régularisations des indemnités, des nominations de responsables pédagogiques sans les avis des instances scientifiques, du gel des activités du conseil scientifique nouvellement installé…». «La liste des problèmes auxquels sont confrontés, aujourd'hui, les enseignants universitaires à Sidi Bel-Abbès, est bien plus longue. Le jeudi prochain il y aura un autre rassemblement. Si les canaux de communication restent bloqués, d'autres actions sont à envisager», a tenu à souligner, en guise d'avertissement lancé en direction de l'administration universitaire, un des enseignants joint vendredi par téléphone.