La cinémathèque de Sidi Bel Abbes ouvre ses portes jusqu'au 27 février à l'occasion de la journée du moudjahid. Organisée conjointement avec la direction de culture une projection de films algériens consacrés à la lutte de libération, entre autres « Ben Boulaid » réalisé par Ahmed Rachedi et « Décembre » de Mohamed Lakhdar Hamina à travers lesquels les cinéphiles bélabésiens auront à vivre un pan entier de la révolution algérienne contre le colonialisme français dont les méfaits les plus obscurs continuent de défrayer la chronique d'autant que ces deux films viennent à point nommé pour « toucher » l'une de nos blessures les plus tragiques de notre histoire que ce soit se reflétant dans le parcours de Ben Boulaid, dont la conviction et la volonté aux côtés d'autres hommes, ont bouleversé les normes de l'histoire et ont su provoquer l'étincelle révolutionnaire au sein des peuples. Le résultat a été l'indépendance, la souveraineté tout comme dans « Décembre » où l'on va suivre comment des Algériens sont traités par la « méthode » de l'armée française en utilisant les armes les plus sanguinaires pour mettre fin à la résistance des Algériens. En vain, le peuple est sorti vainqueur, la colonisation s'est effondrée .L'on ne dira jamais assez que le retour du grand écran sur les bords de la Mekerra est une bonne nouvelle. Déjà des séances récréatives sont prévues et offrent aux «bambins » l'occasion d'animer la salle et vivre les joies ensemble, d'apprendre à se comporter eux aussi en cinéphiles. D'autre part, cet occasion démontre s'il en est que les jeunes générations doivent aussi connaître leur histoire, notamment le mouvement de la libération nationale et prendre toute la mesure que ce que nous sommes en train de vivre aujourd'hui dans le monde, saisir la portée de ce que les révolutionnaires de 1954 nous ont transmis. Le cinéma est un moyen d'expression efficace de cette transmission.