Grand favori de l'édition, «Des Hommes et des Dieux», de Xavier Beauvois, est reparti avec le César du Meilleur film, partageant le palmarès avec Polanski, pour «The Ghost Writer» et «Gainsbourg, vie héroïque». L'acteur Michael Lonsdale, a enfin été récompensé, pour la première fois à près de 80 ans, du César du Meilleur Second rôle. En revanche, Lambert Wilson a raté, à 52 ans et pour la 7e fois, le César du Meilleur acteur, décerné à Eric Esmonino pour « Gainsbourg, Vie héroïque" de Joann Sfar. «The Ghost Writer», dont le montage a été bouclé alors que Roman Polanski était « en taule » en Suisse, comme l'a rappelé avec émotion le cinéaste franco-polonais, repart avec quatre trophées: meilleur réalisateur pour son auteur, meilleure adaptation (d'après un roman de Robert Harris), meilleure musique pour Alexandre Desplat et meilleur montage. Autres grands triomphateurs, «Gainsbourg...», trois compressions dont celles de Meilleur acteur et Meilleur premier film: pour Joann Sfar, auteur de BD jusqu'ici (Le Chat du Rabbin), cette reconnaissance «l'aide à se dire qu'il est vraiment un réalisateur de cinéma». Ouverte par l'actrice américaine Jodie Foster, qui s'exprimait en français, la fête du cinéma français a d'abord longuement ovationné, debout, Olivia de Havilland: l'actrice américaine de 94 ans, inoubliable interprète d' « Autant en emporte le vent », deux fois oscarisée. Le César du Meilleur scénario original a récompensé le «Nom des gens», qui a également valu le César de la Meilleure actrice à Sara Forestier: à 26 ans, la pétulante interprète déjà césarisée pour l'«Esquive» en 2005 a volé la vedette à Catherine Deneuve. L'ancien Premier ministre français Lionel Jospin qui tient son propre rôle dans le film avait pris place tout sourire dans le public. Chez les «Espoirs», Leïla Bekhti, 26 ans, a été distinguée pour son rôle dans «Tout ce qui brille», de Géraldine Nakache et l'acteur vénézuelien Edgar Ramirez, 33 ans, pour sa prestation dans «Carlos» d'Olivier Assayas. Par ailleurs, le premier César du film d'animation a couronné « L'illusionniste » de Sylvain Chomet, tandis que celui du meilleur court-métrage est allé à «Logorama» (de François Aloux, Hervé de Crécy, Ludovic Houplain), déjà récompensé d'un Oscar en février 2010. Enfin le cinéaste américain Quentin Tarantino a reçu un César d'honneur des mains de Diane Kruger et Christoph Waltz, ses acteurs dans «Inglorious Bastards».