A la question, «le cinéma a-t-il changé votre vie ?», Charlotte Gainsbourg répond simplement : «Je n'y ai jamais pensé parce que je ne sais pas ce que j'aurais pu faire si je n'avais pas fait de cinéma. C'était une position très confortable pour moi d'aller à l'école et de faire des films l'été.» Enfant star qui a réussi à se faire un prénom, actrice internationale et chanteuse à succès, elle sera ce soir la présidente de la 34e cérémonie des César, un rôle pour lequel la discrète ne changera pas sa personnalité, notamment lors de son discours d'ouverture : «Ce sera très court parce que je ne suis pas franchement douée pour les discours.» La fille de Serge Gainsbourg à 38 ans, n'a pas oublié son premier César, celui du meilleur espoir en 1986 pour L'effrontée. Nominée quatre fois ensuite, elle en reçoit un autre, celui du meilleur second rôle féminin pour La bûche en 2000, mais garde une distance sur l'importance des récompenses : «C'est très agréable d'en avoir un, et ce n'est pas un drame si on n'a rien.» Et la polémique des Ch'tis, alors ? Elle en a conscience, et en bonne présidente indépendante, déclare : «Il y a un petit côté... méprisant des César. En même temps, j'ai tendance à désacraliser tout ça.» Une tempête dans un verre d'eau, donc.