La majorité des magasins, activant dans le secteur de la pièce détachée, proposent une marchandise d'occasion ou tout bonnement contrefaite, et ce, face à la progression restée impunie du marché parallèle où les automobilistes trouvent leur compte vu les prix nettement plus bas que ceux affichés pour les pièces détachées d'origine. En ce sens, plusieurs gérants de magasins, activant dans ce secteur au niveau du quartier des Castors, indiqueront que la majorité des pièces détachées proposées dans ce marché sont contrefaites ou d'occasion, et la contrefaçon chinoise représente 60% du marché. Sur la manière avec laquelle débarque cette marchandise interdite dans la majorité des pays, beaucoup de zones d'ombre existent. Toutefois, on sait qu'une partie de ces pièces détachées d'occasion est introduite via le port où des voyageurs, dont la majorité est constituée d'immigrés, transportent ce genre de marchandise dans leurs véhicules pour l'écouler au marché noir. A cet effet, les services des douanes ont enregistré la saisie de 1.750 pièces détachées usagées destinées à l'automobile, aux bateaux de plaisance et aux deux roues. Pour limiter ce trafic, les mêmes services ont saisi également les véhicules utilisés pour transporter ce genre de pièces. Rien que pour l'année dernière, 26 véhicules ont été saisis au niveau du port d'Oran. Cependant, ces mesures douanières ne semblent pas venir à bout de ce trafic, vu que certains commerçants dans ce secteur n'hésitent pas à écouler des pièces détachées utilisées, provenant même de voitures volées puis démontées, ou bien à alimenter le marché de la ferraille. Des statistiques avancées par la gendarmerie nationale ont indiqué que 20% des accidents routiers, survenus l'année dernière, sont dus à des défaillances mécaniques résultant de l'utilisation de pièces détachées contrefaites ou d'occasion. Cela se passe alors que la direction du Commerce ne dispose toujours pas de moyens techniques pouvant lui permettre de contrôler l'authenticité et l'origine de la marchandise.