Le mouvement de protestation entamé ces derniers jours par les étudiants s'est étendu à plusieurs universités et facultés, notamment à Alger. Elle a atteint la faculté des sciences juridique et islamiques de Kharouba ainsi que la faculté des lettres et des langues étrangères (université d'Alger II). Les étudiants de l'Ecole normale supérieure (ENS) de Kouba ont fermé l'entrée principale de leur établissement et gelé leurs cours. Pour leur part, les étudiants des écoles supérieures poursuivaient leur sit-in devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. A l'issu de leur assemblée générale, les étudiants de la faculté des lettres et des langues étrangères (université d'Alger II) ont décidé, eux, d'observer une grève nationale ouverte jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites. La première revendication de ces étudiants est la revalorisation de la classification du diplôme de licence dans la fonction publique. Ils demandent, en outre, l'équivalence du diplôme de licence classique au master 1 et l'ouverture des concours de magister chaque année et non pas toutes les trois années. Les étudiants de la faculté des sciences juridiques et islamiques à l'université d'Alger I (Kharouba) ont protesté contre ce qu'ils qualifient de la « politique d'exclusion » de leur filière, et ce, en interdisant aux étudiants de poursuivre leurs études en poste graduation en limitant les options de magistère. En plus de cela, les étudiants contestent contre la décision leur interdisant d'enseigner cette spécialiste au niveau du cycle secondaire et moyen et demandent de revoir leur classification dans la fonction publique. Le département de pharmacie de l'université d'Alger n'a pas été épargné par la contestation. Une grève nationale illimitée a été déclenchée, lundi, par les étudiants de ce département qui, après l'échec de leur réunion avec les responsables du département, ont tenu mercredi un sit-in devant la tutelle. Les étudiants des grandes écoles ont observé une journée de colère et ont appelé au départ du premier responsable de leur tutelle, Rachid Harraoubia. Les étudiants, qui ne croient plus aux promesses verbales de leur ministre, revendiquant une valorisation effective du diplôme d'ingénieur d'Etat en accélérant l'élaboration des textes régissant l'équivalence entre l'ancien système de l'enseignement supérieur et le nouveau et leur publication au Journal officiel. Des sources ont indiqué qu'il est possible d'avancer la date de la réunion nationale qui sera consacrée à l'étude des propositions portant sur l'équivalence du système LMD et le système classique et la révision des classification dans la fonction publique conformément aux recommandations prises lors du conseil des ministres avant le 27 mars en cours.