Prévue par l'article 100 de la loi de Finances complémentaire 2009, la création d'un fonds d'investissement par wilaya, chargé de participer au capital des petites et moyennes entreprises, notamment celles créées par les jeunes, prend forme. Une dotation budgétaire de 48 milliards de dinars a été prévue à cet effet et qui sera répartie entre ces fonds. Après Finalep, la semaine dernière, c'est au tour de Sofinance SPA, établissement financier agréé par la Banque d'Algérie, d'annoncer la mise en œuvre effective des fonds d'investissement de wilaya, à compter de ce mois. Les institutions financières publiques sont de plus en plus nombreuses à lancer leurs fonds de capital risque en direction des jeunes porteurs de projets. Il s'agit, pour ses institutions financières, d'accompagner financièrement les PME en création ou en développement par une prise de participation dans le capital dans les wilayas de Blida, Bejaïa, Batna, Oum El Bouaghi, Oran et Tiaret. Ces financements peuvent atteindre 49% du capital de la société. Aussi, des regroupements professionnels, animés par les équipes de Sofinance, seront organisés au niveau de chacune de ces wilayas tout au long de ce mois de mars, et ce, pour sensibiliser davantage les industriels et les porteurs de projets sur les avantages et les modalités de ce mode de financement. Selon un communiqué du ministère des Finances, publié jeudi, les fonds d'investissement de wilaya sont constitués par la ressource publique. La dotation prévue à cet effet sera répartie équitablement entre les 48 wilayas du pays, soit 1 milliard par wilaya. Ces fonds viendront en appui aux PME et aux jeunes entrepreneurs qui ne disposent pas suffisamment de fonds propres pour la création ou l'extension de leur entreprise. Ces ressources apportent une double réponse en termes de levier pour le financement externe mais aussi en apport de ressources à coût nul. La création des fonds d'investissement de wilaya répond à plusieurs objectifs, notamment l'impulsion du développement local à travers la multiplication des projets d'investissement initiés localement, la participation à l'absorption du chômage à travers la création et le développement des PME par les jeunes entrepreneurs, et l'augmentation de l'offre de financement en direction de l'économie nationale par le développement de nouveaux produits financiers tels que le capital investissement afin de répondre aux besoins spécifiques de financement d'entreprise.