A croire que le mauvais sort poursuit nos céréaliers de l'extrême Sud de la wilaya de Sidi Bel-Abbès qui, après avoir subi les effets nuisibles du ver blanc, du sanglier ravageur et de la dure sécheresse, semblent en butte, cette fois, au criquet «local». La vigilance est de mise, semblent dire les habitants de Marhoum et notamment les éleveurs à propos de cette inquiétante invasion acridienne remarquée, comme on l'a appris de certaines riverains dans les zones éloignées de Fid Soug, relevant de la commune de Marhoum, et à Ouled Rezaïna et Guernina, dans la commune de Bir H'mam. Les secteurs infectés se comptant par des dizaines d'hectares, toujours selon notre source, restent à vocation pastorale. Mais dans certains endroits, les vagues de criquets de type local, s'attaquent sur leur passage, à des cultures de maraîchage. Les éleveurs, et à un degré moindre des arboricultures de cette région éloignée, déclarent être dans l'expectative devant cette menace d'un autre genre ayant de lourdes conséquences. «D'ailleurs, se plaignent-ils, les moyens d'attaque antiacridienne, manquent cruellement, c'est là un appel SOS que nous lançons aux services concernés de la wilaya pour nous venir à notre aide.» «Le fléau du criquet sauterelle, renchérissent d'autres éleveurs avertis, est apparemment favorisé par la chaleur caniculaire qui s'abat, ces jours, sur l'ensemble de la wilaya de la Mekerra. Nos moyens traditionnels avec lesquels nous réagissons pour limiter les dégâts occasionnés, semblent infructueux devant l'ampleur de l'avancée de ces types de criquets capables de tout ravager sur leur passage.» Contacté au téléphone, un responsable de la subdivision de l'agriculture affirme «qu'ils n'ont point été informés du sinistre». «Et si c'est le cas, déclare ce responsable, nous appelons nos éleveurs et autres arboriculteurs à se rapprocher des services communaux en vue de se doter de moyens adéquats autorisés à cette lutte antiacridienne.»