La situation acridienne en Algérie se caractérise par une accalmie générale grâce au dispositif national d'intervention et de lutte, assurée par des équipes techniques au niveau des zones habituellement touchées, a indiqué hier le ministère de l'Agriculture et du développement rural dans un communiqué. Pour ce qui est du criquet pèlerin, des équipes de surveillance et de traitement de l'Institut National de la protection des Végétaux (INPV), sont en place pour sillonner les zones situées au Sahara central et l'extrême sud (Tamanrasset, Adrar, Tindouf, Béchar et Illizi). Le ministère précise que ce dispositif, composé actuellement de six (6) équipes, n'a jamais été levé, et ce, depuis la dernière invasion acridienne de 2004. Ce dispositif, rappelle-t-il, a été mis en place pour surveiller toutes les aires potentielles de reproduction de criquet et de procéder, le cas échéant, à des traitements préventifs. Ainsi, les dernières prospections faites par les équipes de surveillance ont relevé la présence limitée de criquets solitaires qui ont fait l'objet de traitements préventifs à même d'éviter le phénomène de reproduction et de grégarisation, ajoute la même source. Une superficie cumulée de 105 ha a été traitée dans cette période caractérisée par des «conditions écologiques de plus en plus défavorables pour une activité acridienne.» Par ailleurs, «la présence d'ailés solitaires a été également signalée au Maroc où des traitements préventifs ont été effectués», note le ministère. Pour ce qui est du criquet marocain, espèce locale caractérisée par sa capacité à former des essaims et qui se développe au niveau des zones céréalières, le dispositif de surveillance et de lutte, encadré par les services de l'INPV, appuyé par les inspections phytosanitaires de wilaya, a été déployé dès le mois de mars et a concerné 29 wilayas céréalières, fait-il savoir. Les traitements effectués à ce jour contre le criquet marocain ont porté sur 10.599 ha et réalisés au niveau des wilayas de Saida, Sidi Bel-Abbès, Tlemcen et Batna. Ce dispositif de surveillance et de lutte, annuellement réactivé au niveau de ces zones au cours du mois de mars, vise le traitement des premiers stades larvaires afin d'éviter leur reproduction et leur évolution vers les zones de reproduction agricole notamment la céréaliculture.