Près de 300 employés, affiliés à la Coordination nationale des fonctionnaires du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, répartis sur les différentes divisions relevant de la DLEP (Direction du Logement et des Equipements publics) sont entrés, depuis hier, en grève illimitée sans assurer le service minimum. Hier, ils ont bloqué le siège de leur direction située dans le quartier Gambetta et annoncé officiellement l'entame de cette grève illimitée jusqu'à ce que la totalité de leurs revendications soient acceptées, à leur tête l'entrée en vigueur de leur statut particulier en suspens depuis 2008. Ces travailleurs qui protestent contre la dégradation continue de leur situation socioprofessionnelle ont brandi, hier, des banderoles sur lesquelles on pouvait lire :«Le prix du mètre carré viabilisé est supérieur à la paie d'un fonctionnaire de la DLEP». Les revendications des grévistes se focalisent autour d'une dizaine de points dont le plus important a trait au nouveau statut particulier qui, selon les protestataires, n'a en vérité rien de particulier puisqu'il ne comporte pas de plan de carrière et ne prend pas en compte l'ancienneté. Ces mécontents réclament aussi une révision de la grille des salaires en général et une reconsidération de la profession. Ils revendiquent, également, un régime indemnitaire adapté et une formation continue pour tous, ainsi que la priorité pour la titularisation des fonctionnaires recrutés dans le cadre du pré-emploi et ceux sous contrat à durée indéterminée. Le représentant des travailleurs grévistes, M. Nabout Abdallah, déclarera à propos de cette action: «Nous sommes fatigués d'attendre depuis des années la promulgation de notre statut dont les clauses et les dispositions sont méconnues par la plupart des employés. Car, malheureusement, nous n'avons pas été associés à son élaboration. Je vous informe aussi que le syndicat des employés et fonctionnaires de la DLEP dans notre wilaya est gelé depuis 2006». Outre les revendications socioprofessionnelles, les protestataires affirment qu'ils travaillent dans des conditions inadmissibles. «Même le siège de notre direction est dans un état déplorable et n'est même pas aménagé. D'ailleurs nous ne savons même pas s'il appartient au ministère ou non ?», disent-ils. La grève des employés de la DLEP risque de peser lourd sur l'avancement des projets en cours, notamment ceux concernant le logement.