Depuis le 9 avril, le journaliste Khaled Sid Mohand, est détenu dans les prisons syriennes. Basé à Damas depuis deux ans, il travaille pour «les docks» de radio France Culture, occasionnellement pour le quotidien Le Monde et également pour une radio américaine. Il aurait été arrêté à son domicile «pour détentions d'armes», d'après le communiqué de presse de Reporter Sans Frontières, le 14 avril dernier. A l'annonce de son arrestation, la consternation et l'inquiétude ont pris place dans l'esprit de son entourage à Beyrouth, notamment parmi ses étudiants du master de journalisme francophone de l'Université libanaise. Animant les sessions d'Investigation et de Radio, Khaled Sid Mohand est apparu comme étant un journaliste d'une rigueur sans faille, armé de principes éthiques qu'il tentait d'inculquer à ses étudiants. Observateur d'un monde qu'il essaie d'entrevoir sans a priori, il a toujours véhiculé des idées non stigmatisées notamment sur son pays d'accueil, la Syrie, qu'il considérait comme un pays «beau à vivre» et qu'il fallait aborder avec recul et sans idées préconçues. Ses étudiants du Master de Journalisme Francophone à l'Université Libanaise (Promotion 2011) demandent aujourd'hui sa libération. «Au nom de la liberté d'expression, de la liberté de la presse et de la liberté individuelle, il est impératif que le gouvernement syrien apporte des informations et des explications quant à sa détention. Nous insistons auprès du gouvernement syrien sur sa libération immédiate. Les détentions arbitraires se sont multipliées ces dernières semaines parmi les bloggeurs et les journalistes, nous ne pouvons que condamner et déplorer cette atteinte à liberté de la presse et appelons les citoyens, les institutions et les organes de presse à se mobiliser», lit-on dans leur communiqué.