Plus de 110 entreprises françaises répondront présentes au forum consacré au partenariat Algérie-France, prévu du 29 au 31 mai à Alger. Le directeur de la mission économique ‘Ubifrance' en Algérie, co-organisatrice du forum, l'a confirmé hier. Le forum d'Alger s'inscrit dans la stratégie des autorités algériennes de dynamiser les échanges et de créer des partenariats de type «gagnant-gagnant», à travers le rapprochement des entreprises des deux rives de la Méditerranée. «Nous en sommes à 113 entreprises françaises, sans compter les filiales (une quinzaine), aux côtés de 350 entités algériennes qui se sont inscrites pour prendre part à ce forum», a indiqué à l'APS, Alain Boutebel. Qualifiant ce rendez-vous économique «d'unique dans sa conception», il expliquera que «c'est la première fois que des entreprises, répertoriées dans un catalogue, pourront se contacter en ligne selon le profil et l'activité recherchés». «A compter du 6 mai, toutes les entreprises répertoriées dans ce catalogue auront la possibilité d'accéder, grâce à une clé qui leur sera fournie, à cette base de données renseignant sur les secteurs, les activités et autres domiciliations des entreprises», a annoncé M. Boutebel qui s'est félicité, à l'occasion, de la «bonne entraide» qui a prévalu entre UBIFRANCE et les autres partenaires dont les Chambres de commerce, les organisations patronales et les banques de sous-traitance, pour organiser ces assises économiques. Ces dernières permettront, selon lui, aux PME françaises d'accompagner les entreprises algériennes dans leur développement dans une dizaine de secteurs tels que la santé, les énergies renouvelables, les équipements mécaniques et la sous-traitance. Commentant l'annonce par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohammed Benmeradi, mardi dernier à Paris, d'une «refonte du système juridique» pour améliorer le climat des affaires et relancer l'investissement en Algérie, M. Boutebel a estimé que cela va dans le sens d'un ajustement du cadre juridique de l'investissement conformément aux ambitions des pouvoirs publics algériens. «Sans toucher à la règle des 51/49 qui reste une mesure souveraine, existant même dans des pays comme la Chine, cet accompagnement pourrait concerner les PME qu'on devrait rassurer par une stabilité du cadre juridique et de mesures incitatives comme la facilitation douanière», a-t-il expliqué, ajoutant que les remarques formulées lors de la dernière visite ministérielle à Paris “n'avaient pas pour objectif de porter un jugement sur la portée de la règle des 51/49%”. «L'Algérie détermine librement l'environnement juridique susceptible d'attirer le niveau d'investissement utile au développement économique du pays, à la croissance, à la création de valeur ajoutée voire de richesse nationale», a-t-il conclu.