La faculté des lettres et des sciences humaines de l'université Djillali Liabes de Sidi Bel-Abbès a abrité, mercredi et jeudi derniers, la septième édition des journées nationales sur « la pratique théâtrale en Algérie », consacrée cette année exclusivement au théâtre universitaire. Organisée par l'association culturelle El Bayane sous le double patronage de la ministre de la culture et du wali de Sidi Bel-Abbès, cette rencontre enregistre la participation d'un grand nombre d'étudiants en art dramatique, de représentants de compagnies théâtrales et d'enseignants relevant des différentes universités du territoire national. Sept communications ont été présentées à l'occasion par les enseignants chercheurs invités. Il s'agit notamment des professeurs et docteurs Driss Guergoua (université de Sidi Bel-Abbès), Djamila Mostefa Zeggaï (Oran), Abdelkrim Benaïssa (Tlemcen), Lakhdar Mansouri (Saïda), Kaddour Djeddi (Sétif), Aïssa Raselma (Mostaganem) et Dine Hennani Ahmed (Aïn Témouchent) qui ont abordé différentes questions, suivies de débats, en rapport avec le thème central de ces journées théâtrales. Outre les conférenciers, des participants n'ont pas manqué, par ailleurs, en marge de la rencontre de se rappeler au bon souvenir de certains pionniers du théâtre universitaire algérien, entre autres H'mida Ayachi et son personnage atypique « Kaddour El Blindi », Djahid et ses superbes monologues sur les misères du parcours estudiantin, Ghalem Bouadjadj et le dramaturge et poète Kessaïr Abdelhak dont les travaux (écriture de textes dramatiques et mise en scène) sont hautement appréciés dans les milieux artistiques étrangers. D'anciens comédiens ont saisi également l'opportunité de cette édifiante rencontre pour parler de leur expérience théâtrale. L'occasion s'est présentée entre autres avec Abbès Lacarne , une référence dans « le théâtre du dire » qui est à l'origine de la création du spectacle « la dernière halqa » racontant « l'histoire d'un goual qui, pour sa dernière apparition sur la place publique (Tahtaha), invite deux de ses amis à animer une halqa où chacun des intervenants est tantôt meddah, troubadour, adjadjbi, conteur ou comédien. A la clôture de ces journées les participants ont formulé une série de recommandations parmi lesquelles, une à caractère nodal et qui revient à la fin de chaque édition, celle de l'institutionnalisation de cet événement éminemment culturel au même titre que les autres festivals et séminaires officialisés ces dernières années par le ministère de tutelle, Et ce ne serait d'ailleurs que justice pour ses initiateurs avec à leur tête le sympathique Rahmane Kada président d'El Bayane. Mise sur pied depuis sept années consécutives par cette respectable association, force est de reconnaître que cette rencontre s'impose véritablement aujourd'hui en Algérie comme un espace privilégié de réflexion, d'échange et de communication entre amateurs et professionnels du quatrième art, d'une part, et les chercheurs universitaires du domaine, d'autre part »