Mis en cause dans une affaire d'homicide volontaire avec préméditation, le prévenu F.D. a été condamné, hier, par le tribunal criminel de la cour d'Oran à vingt ans de réclusion. Les faits de cette affaire remontent au 21 mai 2010, lorsque les éléments de la sûreté d'Arzew reçoivent un appel à propos d'un crime qui venait d'être commis. Une enquête est alors ouverte et des témoins entendus, le mis en cause est alors arrêté et inculpé du grief d'homicide volontaire avec préméditation. Signalons que la victime n'était autre que l'oncle maternel du prévenu et qu'une dispute, à propos d'une jeune fille ayant des affinités avec la victime, les avait opposés. «La veille du crime, dit la jeune fille, j'étais invitée par la victime. Et de retour chez moi, le prévenu nous accroche et se dispute violemment avec la victime.» Une déclaration qui sera confirmée par un témoin. De son côté, le frère de la victime expliquera qu'en arrivant à l'hôpital d'El Mohgoun, il avait rencontré le mis en cause qui lui aurait avoué le crime, tout en le menaçant d'une arme blanche. Interrogé lors de l'enquête menée par les éléments sécuritaires, le prévenu reconnaît alors son acte. Toutefois, il explique que son acte n'avait pas été prémédité. Il déclare donc que le jour du drame, une altercation l'avait opposé à la victime qui était en état d'ivresse et dit: «Bien que ce dernier m'ait apostrophé assez violemment, je n'ai pas voulu lui répondre. Mais voilà qu'il continue de m'agresser verbalement, tout en me portant des coups. Furieux, j'ai sorti mon couteau et je l'ai frappé.» Lors de l'instruction, il réfute les griefs retenus à son encontre, niant avec force l'acte qui lui était reproché, mais les déclarations des témoins le chargent. Appelé hier à la barre, F.D. nie avec force l'acte prémédité et crie à tue-tête son innocence. Mais les déclarations des témoins, ayant défilé à la barre, l'enfoncent encore plus. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public montre sa désolation devant toute cette violence et requiert la perpétuité. La défense, pour sa part, plaide la non-culpabilité de son mandant. Aux termes des délibérations, le mis en cause est condamné à vingt ans de réclusion, et ce, après avoir bénéficié des circonstances atténuantes.