Le secrétaire d'Etat, chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah, a insisté sur la nécessité d'améliorer la situation en matière d'information et d'accueil des voyageurs qui, de son point de vue, laissent encore à désirer. En marge de la visite qu'il a effectuée, hier, à Bejaïa, Benatallah s'est enquis du dispositif de facilitation et d'accueil des membres de la communauté nationale à l'étranger, mis en place au niveau des infrastructures portuaire et aéroportuaire. Benatallah a accueilli les premiers estivants qui sont arrivés au port de Bejaïa. Le ministre avait, en mars dernier, présidé une séance de travail du comité de facilitation du port de Bejaia et promis de revenir en juin pour une évaluation d'étape. C'est chose faite depuis hier. Halim Benattalah, qui s'était alors déclaré «satisfait» de ce que l'Entreprise nationale des transports maritimes de voyageurs (ENTMV) ait maintenu le même programme, avec une consistance de 19 escales durant toute la saison, n'en revenait pas hier du constat fait sur place. «La saison passée, le traitement d'un car-ferry, quasiment plein avec à bord 400 véhicules, était opérable au bout de 4 heures de temps en moyenne», selon le responsable de la police des frontières qui a souligné, à ce titre, que «huit guichets avec deux agents chacun avaient été ouverts pour faire face au flux», indiquant qu'au besoin «rien ne s'opposait au renforcement des effectifs». Le ministre s'est montré mécontent de l'administration des douanes qui, outre que les formalités ne sont pas remplies à bord des navires, ne fait rien pour améliorer l'information concernant le couloir vert destiné aux familles et aux personnes fragiles et par lequel peut transiter plus de 60% du trafic estimé à près de 18.000 voyageurs (débarquement et embarquement). Selon le directeur général de l'EPB, Rabah Moussaoui, les désagréments rencontrés à Bejaia «tiennent essentiellement à la nature de la gare maritime, obsolète et ne répondant pas aux normes requises». «On a beau introduire des améliorations, il y a toujours des manques et des contrariétés», a-t-il déploré, soulignant notamment un surcroît de difficultés dans «les situations où se chevauchent les débarquements et les embarquements», dont la contrainte ne peut être levée qu'avec la réalisation d'une nouvelle gare maritime. Le projet existe. Il sera lancé dès la fin de la saison estivale.