El Gor est une commune implantée aux fins fonds de la wilaya de Tlemcen, dépendant de la daïra de Sebdou. Cependant, avant de rejoindre cette contrée distante de 17 kilomètres du chef-lieu de la daïra, une halte est nécessaire au niveau respectivement de deux villages, à savoir Kotaibat et Kerbata. Au premier, une situation préoccupante concerne leurs enfants scolarisés qui ne disposent pas de sanitaires. A l'extérieur de l'établissement, les alentours sont un véritable dépotoir à ciel ouvert. L'autre problématique concerne l'étanchéité au niveau d'une salle de classe qui, durant la saison hivernale, enregistre des fuites d'eau. Cette situation perdure sans qu'elle ne puisse voir une solution à l'horizon. Quant aux 150 familles qui y vivent, leurs carences se limitent essentiellement à l'état alarmant du chemin communal, l'insuffisance relative à l'alimentation en eau potable, le transport presque inexistant, la salle de soins qui ne porte que le nom étant donné que l'infirmier affecté assure la couverture au sein d'une seconde salle située dans un village limitrophe. Un grand déficit quant à l'aide à l'habitat rural accentue la crise de logements. Pour la localité de Kerbata, là aussi ce sont les mêmes conditions de vie défavorables qui sont apparentes. Enfin, le chef-lieu de la commune, El Gor, qui voit sa population continuer à vivre dans l'indigence et l'isolement. S'étendant sur une superficie de 797 hectares avec une population de 8.559 habitants, cette contrée accuse un retard en matière de développement local flagrant, pourtant pouvant être intéressée par le programme spécial des Hauts Plateaux. La prise en charge des préoccupations des citoyens, semble être ignorée des responsables à la lumière des carences constatées sur les lieux. A commencer par les problèmes de la jeunesse. A ce titre d'exemple, la piscine dont a bénéficié la localité, est fermée depuis 2002 alors que les vestiaires du stade communal ont subi des dégradations très avancées. Par ailleurs, la Maison des jeunes demeure abandonnée faute d'affectation d'animateurs par la direction de la Jeunesse et des sports de la wilaya. Ajouter à cela l'abattage clandestin, les ruelles impraticables nécessitant une opération d'aménagement, un réseau d'assainissement obsolète et une alimentation en eau potable qui ne couvre pas les besoins des citoyens.