La wilaya d'Oran connaît un phénomène paradoxal, celui de la vente d'imprimés et de timbres fiscaux au niveau de kiosques multiservices, alors qu'à la base, ce genre de documents ne doivent être disponibles que dans les administrations publiques. Certains doivent même être distribués gratuitement aux citoyens. Or, ils sont introuvables dans les administrations et paradoxalement disponibles et monnayés, auprès des écrivains publics et K.M.S., et ce, au vu et au su des services de contrôle dont la DRAG. De nombreux citoyens, rencontrés hier, se sont interrogés à propos du phénomène de la vente d'imprimés officiels au niveau des K.M.S. et chez les écrivains publics, établis à proximité des administrations publiques, alors qu'ils restent introuvables au niveau de ces dernières. Une donnée extrêmement paradoxale, sachant que la majorité de ces imprimés sont censés être disponibles et distribués gratuitement aux citoyens. Du coup, ces derniers reprochent ouvertement aux fonctionnaires de ces administrations d'être derrière l'indisponibilité des imprimés au niveau des guichets et les soupçonnent aussi de complicité avec les revendeurs de ces documents officiels. Parmi les imprimés concernés par le marché parallèle, il y a le chèque secours, supposé se trouver dans les bureaux postaux et qui est introuvable au niveau de ces derniers, mais disponible chez les écrivains publics établis à l'intérieur même de la poste. Il faut savoir que ce dernier est cédé entre 10 et 20 Da le chèque. D'ailleurs, l'un des écrivains publics, dira proposer des copies du chèque secours à 10 Da, précisant ainsi que son action n'était pas illégale, vu qu'aucun responsable ne lui a interdit de les vendre. Outre le chèque de secours, même les imprimés pour l'ouverture d'un compte courant, ont été mis à la vente à un certain moment, alors qu'ils sont censés être gratuitement distribués aux demandeurs. Même les feuilles de maladie n'échappent pas à la règle. Plus invraisemblable encore, même les feuilles de maladie ont carrément disparu des dispensaires et centres médicaux situés dans les régions isolées et selon de nombreux citoyens, on peut facilement les trouver, sous forme de copies au niveau des kiosques et sont revendues à 20 Da la copie. Seulement les centres payeurs de la CNAS refusent ces copies et exigent des citoyens les documents originaux. Pour plus de détails, nous nous sommes rendus à la direction wilayale de la CNAS et un agent nous a confirmé que les services de la CNAS proposaient gratuitement et quotidiennement les feuilles de maladie. Sur un autre registre, certains citoyens avoueront même que les certificats négatifs délivrés par la division foncière, étaient introuvables dans cette dernière mais disponibles chez des KMS à des prix atteignant les 80 Da.