Des pourparlers ont été engagés, jeudi matin, aussitôt après le débrayage des agents communaux d'Arzew, et ce, sous la houlette du directeur de l'administration locale (DAL), délégué par le wali d'Oran pour débloquer la situation de crise émergeante, suite au mouvement de protestation ayant paralysé l'ensemble des structures techniques et administratives de la municipalité d'Arzew. Etaient présents à cette réunion, le maire de la ville pétrolière, les chefs de service des ressources humaines et paies, ainsi que les représentants des travailleurs affiliés à l'UGTA. Une plate-forme de revendications à caractère professionnel a été déployée sur la table des négociations par les délégués syndicaux, dont notamment l'application du régime indemnitaire des agents communaux contractuels. Le volet des primes de rendement individuel (PRI) et collectif (PRC) a été rehaussé avec insistance par les représentants des grévistes, soulevant ainsi le problème de certains agents dont la rétribution mensuelle serait plafonnée en deçà du SMIG. Selon les syndicalistes, la majorité des travailleurs communaux détenant des contrats de travail à durée indéterminée (CDI), ne touchent qu'à peine 12.000 Da, donc en complète incompatibilité avec le régime national du salaire national minimum assuré qui est de 15.000 actuellement, certains auraient même étaient victimes d'une remise de salaire conséquente jugée illégale selon les syndicalistes. A cette question, le DAL a clarifié que cette frange de travailleurs communaux avait fait l'objet d'une décision de transmutation de leurs postes initiaux sous la bannière de la régie communale, vers des postes contractuels (CDI) administrés par les services de la fonction publique dont la gestion se fait en application des textes, notamment l'instruction n°2 du 4 août 2010 relative au régime indemnitaire transitif des agents communaux. L'intervenant fera remarquer que la dite directive est venue pour alléger l'application des indemnités, et ce, en attendant la promulgation du nouveau statut particulier des collectivités locales. A noter que la régie communale d'Arzew comptait dans ses rangs plus de 460 travailleurs dont 437 ont été intégrés dans la fonction publique, dans le cadre du dispositif des contrats de travail à durée indéterminée et ce, sur décision des pouvoirs publics dans le cadre de la stabilité sociale. Reste actuellement 23 autres exerçant dans leurs postes initiaux et qui seront incessamment incorporés à l'instar de leurs compagnons de travail. Le DAL a donné des instructions quant à la prise en charge de toutes les doléances professionnelles des travailleurs, notamment l'application à la lettre de l'instruction n°2 du 4 août 2010 ayant trait au régime indemnitaire. Quant aux autres points inscrits sur la plate-forme des revendications, à savoir la promptitude dans la publication du nouveau statut particulier des collectivités locales, la révision de la circulaire interministérielle n°001 datée du 13/04/2010 et ayant trait au salaire national minimal des ouvriers communaux contractuels, le rectificatif de l'article 87 bis de la loi 90-11 datée du 21/04/1990 portant reclassification des ouvriers polyvalents (OP) de 01 à 02, Le directeur de l'administration locale de la wilaya d'Oran s'est abstenu de tout commentaire, estimant que ces questions étaient du ressort des pouvoirs centraux. Rapproché à la fin des débats, le secrétaire général du conseil syndical de la commune d'Arzew, s'est dit non convaincu de la teneur des négociations et tiendra informée par conséquent sa base syndicale, seule habilitée à décider des suites des actions syndicales à entreprendre, et ce, afin d'arracher les droits légitimes, cités dans la plate-forme.